Plus de bureau. Présent mais disparu. Entre les travaux pratiques nécessaires à la confection des cartes 花札 pour « Bara no hanayome » et l’envoi des catalogues 2019 : feuilles de papier en tas, piles d’enveloppes, tas de catalogues, boite de cartes, règle, ciseaux, épreuves. Les catalogues vont partir, là. Écoutant cette émission des Chemins de la philosophie sur la folie du jeu dans la littérature russe, ce moment que j’isole pour Morphine(s), où Markowicz parle de la société russe :

Tout ce qui porte en soi la mort contient pour l’âme et pour le corps les voluptés incandescentes des gages d’immortalité, qui sait, heureux dans la tourmente qui sut les voir et les goûter. Ça, c’est Pouchkine dans Le festin pendant la peste. La société russe est une société morte. Qui a toujours été morte. Dans son administration, dans son temps, dans son fonctionnement politique. Le seul problème, c’est : des fois on tue plus, des fois on tue moins. Et c’est finalement une question technique. Dans cette société-là, la seule façon de vivre, c’est être, comment vous dire, à l’extrême limite. À la limite. Ce moment d’être à la limite est le moment de la jouissance. C’est le seul possible. Ce qui compte, c’est de pas tomber de l’autre côté. Dans le rien. Cette image est reprise dans L’idiot de Dostoïevski. Dans l’image de l’épilepsie. (...) Il est trop. L’idiot, c’est le roman du trop. Parce que, il est trop bien. Il rend la vie impossible aux autres. Mais la façon dont il décrit l’épilepsie, avec ses trois phases : un, d’oppression totale, où tout se colle, comme dans Le Joueur et puis ce moment d’extase, cette seconde d’extase qui est l’éternité. Suivi par la chute. C’est une image réellement constante de la littérature russe.

vendredi 22 février 2019 - samedi 25 mai 2024




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Guillaume Vissac est né dans la Loire un peu après Tchernobyl. Éditeur pour publie.net entre 2015 et 2022, fondateur en 2023 du laboratoire d’édition Bakélite, il mène également ses propres chantiers d’écriture et de traduction, principalement en ligne (mais pas que).

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