Toutes les raisons sont bonnes pour ne pas écrire. Sauf qu’écrire est un mot défaillant, voire défectueux. J’ai beau écrire (et bien souvent je le fais), ce faisant je n’écris pas. J’avance dans la construction du plan de Biopic, dont j’aimerais finir une version solidifiée ce week-end. Écrire ça, c’est avancer dans l’écriture future, mais c’est ne rien écrire maintenant (pendant ce temps, des milliers de mots pleuvent). Quand je ne parviens pas à écrire, j’en profite généralement pour faire des choses agréables qui me rendent heureux : par exemple écrire, le plus souvent autre chose (Le loup principalement, à même Twitter, des bribes, ce journal), mais parfois aussi précisément ce que j’essaye de fuir et me voilà à écrire une tentative de début pour Biopic, plutôt que d’avancer dans son plan, somme toute je prends le parti du plaisir et pas du labeur, c’est comme ça. Et comme si c’était directement lié, voilà qu’au moment où je trouve ma fin pour Le loup, je perds celle prévue de longue date pour Biopic. J’avais déjà une idée de la fin générale, une scène, un décor, pour Le loup, mais les mots non (or là oui). Même chose de l’autre côté : le panorama est toujours le bon, mais je n’ai plus les mots et surtout : tout est trop complet, harmonieux, lisse. J’aimerais qu’arrivé à la toute dernière page on puisse tout simplement détruire tout ce qu’on a mis tant d’effort (d’écriture pour moi, de lecture pour autrui) à construire. Comment ?