Je laisse sécher et ma gueule, épaules, et le reste, sous l’ombre naze de l’halogène d’hier. Aujourd’hui les quatre ans de Publie.net, hier les quatre de 17h34 (very dick). Seul enfin seul je m’échoue dans le fond d’un (presque) fast foude. Les spectres tournent autour de mon hot-dog. Me demandent : est-ce que cette place est prise ? L’est-elle ? Ils ont foutu ces cons mon hot, tiret, dog, au micro-ondes alors, du coup, l’assiette en carton trempe et le pain gorge mou. Je lis dans ma tête à voix haute et je hurle, encore, pour étouffer enfin le vacarme des bouches parallèles à la mienne : LE SOLIPSISME DE BELUSHI EST LA CONSÉQUENCE DU PROFOND MANQUE D’INTÉRÊT QU’IL ÉPROUVE À L’ÉGARD DE TOUT CE QUI L’ENTOURE ! [1] Je ferme une à une sur mon écran mes quinze fenêtres Excel, sans ça l’ordi ne pourra pas redémarrer soixante minutes plus tard. Je me demande, mon petit pouce sur la croix, pourquoi Dante a foutu, dans son Enfer, giron des blasphémateurs, non pas un violent contre Dieu mais contre Zeus, Capanée, et je trouve ça curieux. Je suis, mais à distance, dans l’espace et le temps, le live-tweet des lycéens d’I-voix autour de la rencontre Isabelle Damotte et me prépare à voix très basse à la mienne de rencontre ; je serai, dans quelques mois, à sa place. Je referme Fresán, en douce, et je repars tafer. Je me demande quel genre de boite je verserai, le soir venu, dans ma grande casserole vide. L’ascenseur est en panne. Je me dis merde ils sont nombreux. Je badge pas.
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par Journal #17h34 #Bob Dylan #Boulot #Dante Alighieri #I-voix #Isabelle Damotte #Publie.net #Rodrigo Fresán [1] Le point d’exclamation n’est pas d’origine. |