ce n’est pas moi ce visage défait, ce visage convenu, ce corps tordu, posé là comme une chaise vide, ce n’est pas moi ces mains
Réveillé à quatre heures par l’orage. 8000 impacts de foudre recensés plus ou moins loin d’ici (mon champ de vision ici) ; qui les compte les éclairs ?
Arrivant Gare de Lyon, derrière la vitre à droite, un homme est sur ses chevilles dans un long coin du quai et il chie (a-t-il voté hier ?), ce qui est somme toute assez amusant, sachant qu’hier j’écrivais ce passage (vies //) sur la vieille carpe du GlaukHaus n° tant, qui collectionne (mais mutiquement) des photos d’homme déféquant en public.
XACAAAB10 (20c)
Tout est fourré dans
un tiroir en carton.
La carpe exhibe un à
un à un les vielles,
super vieilles peaux
argentiques. Ouvre &
grand tes 2 yeux. Le
premier pictogramme,
noir & blanc, montre
un homme moustachu à
la plage & accroupi,
le bout d’une merde,
en bas sur la photo,
dépasse de son anus.
Muette, bien sûr, la
carpe. Avec ses yeux
& ses rides qui sait
peut-être elle parle
(mais pour dire quoi
au juste ?) Défilent
des images noires ou
blanches d’hommes en
position de chier. À
savoir que celui-là,
à en croire ses yeux
& rides, aurait été,
jadis, célèbre... il
caque dans un pot de
fleurs (des genêts).
Pas eu le temps de prendre aucune photo . Ne les enverrai pas, du coup, à qui que ce soit, fictif ou pas. Laps de temps entre l’instant où l’idée arrive et celle où j’écris premier jet sur l’écran le truc : un mois et demi. Mais ce type n’est pas là depuis un mois et demi. Cinq minutes tout au plus.
Retour migraine du lundi. Je suis mon seul oeil droit. Avale des comprimés mais sans les boire. Demande à Hans Grohe des litres pour froidir la gueule. Les lunettes pèsent une tonne : je vois flou jaillir H. sur le quai à damier.
lundi 18 juin 2012 - mercredi 6 mars 2024
