Durant une réunion (c’est un rêve), on te demande d’aller chercher des boissons (de l’eau, de l’eau gazeuse, du coca, des cafés, de la bière) et tu te retrouves dans la nuit véritable à chercher ces liquides avant de décider que jamais plus tu ne reviendras d’où tu viens et que tu abandonnes, tout simplement, définitivement ton poste, quel qu’il soit par ailleurs, avant de finalement rentrer au bureau ou chez toi tout piteux, la tête dans les épaules, avec ou sans les boissons demandées tu ne sais plus.

À midi, c’est-à-dire à treize heures, ton voisin de derrière, une trentaine d’années, explique à celui avec qui il déjeune, une trentaine d’années, que s’il parle souvent de meufs, comme il dit, c’est bien pour qu’on comprenne de suite qu’il l’était, tu comprends, hétéro, il appelle son interlocuteur gros, puis il décrète qu’une fois marié on n’a plus aucune vie véritable.

Tu provoques des codes d’erreur informatique loufoques et insolites en te considérant l’année 2213, laquelle « dépasse les limites de calendrier de l’usine concernée » (mais cette phrase n’est pas conforme à la réalité exacte de ton travail alimentaire : l’ERP ne te cause pas en français, et par ailleurs en anglais le mot usine se dit plant).

Le soir, avec H., une soirée pas très loin, à quelques encablures de la rue T., dans un appartement qui possède un exemplaire de 2666 et deux Folio d’Ulysse (ensuite littéralement tu disparais pendant des heures voire pire).