Notes

test
 des lieux dans une ville qui disparaissent la nuit
 un père qui vend son premier né au diable à la mi-temps du match Liverpool - Milan AC pour que les reds remportent la Ligue des Champions
 une fille qui n’a pas de visage et qui doit se dessiner chaque matin sur la figure des yeux, un nez, une bouche, et qui s’arrange pour rester toujours de face avec ses clients quand elle travaille. une grande histoire d’amour avec cette fille, et lui il lui peindrait le corps, il lui peindrait le sexe avec la bouche
 un grand type maigre vivant dans une toute petite chambre de bonne en haut d’un immeuble. il vit dans un chaos très organisé de sacs plastiques qui jonchent le sol (il n’a pas de meubles, tout est dans les sacs plastiques) alors il passe son temps à enjamber les sacs quand il se déplace (et ses longs bras pendent). il est artiste mais il ne produit rien, son travail consiste à regarder la ville bouger.
 Un dénommé McLotus
 Une poule qui collectionne les éclats de verre et qui se protège des orages en rentrant par effraction chez les gens (avec un gang d’animaux chevelus)
 une vieille supportrice d’Anvers qui emmène le groupe dans une soirée étrange (cuffs for girls)
 un parking souterrain à x niveau et toutes les places sont prises, et il n’y a pas de sortie. Au bout d’un moment c’est un tracé de terre, des gens vivent là, il n’y a plus de voitures ou alors des voitures d’un autre âge ou des carcasses. On dit qu’un éclaireur issu de ce groupe est allé jusqu’au niveau -75 mais il n’est pas revenu.
 Un message écrit au dos d’un CD, une playlist pour bar lounge
 un message secret écrit dans le dos de quelqu’un en reliant les piqûres de moustique tigre gros comme des œufs de pigeon
 Un quiproquo dans un dialogue entre les mots propre et pourpre (ça revient plusieurs fois)
 "T’écouter, c’est obéir" (1001 nuits)
 Un type qui vit seul en forêt et qui a la phobie des tiques (tiquets) : chaque jour pour marcher dans les bois il revêt une combinaison intégrale, du genre de celle qu’on doit porter quand on travaille en centrale nucléaire. Ensuite il se passe le corps au peigne fin pour vérifier s’il n’en a pas sur lui. Parfois en plein milieu de la nuit il se réveille en sueur et persuadé d’en avoir sur le corps (il doit y avoir un mot dans une langue étrangère pour dire "la sensation que c’est de croire que des insectes nous marche dessus"). Une nuit, par exemple, il est sûr d’avoir vu une branche d’arbre suspendue au-dessus de sa tête.
 Des mecs (ou des esprits ?) qui pour s’amuser peignent des balises de randonnées de façon à perdre les promeneurs et par exemple les conduire dans la cuisine de quelqu’un.
 Une sculptrice qui modèle des "enfants de chœurs" en terre qu’elle passe au lance-flamme pour les carboniser (mettent tout le monde mal à l’aise, ils ont l’air sexuels).
 Quelqu’un teste les boutons d’une télécommande pour portails / portes dans une maison au sous-sol pendant qu’un autre lui hurle le résultat de ses actions pour savoir quel bouton gère quelle porte (matériau pour deux personnages)
 L’adjectif asinien
 Une scène dans un magasin de vêtements de luxe : un homme avec sa fille se renseigne sur une robe mais l’homme prend mal une remarque d’une vendeuse : ce n’est pas sa fille, c’est sa mère.
 Quelqu’un qui dit pune au lieu de prune.
 Le mot fourchetée
 Flavio Cuca
 "This popcorn looks like a a sitting puppy"
 Un buvoir (grande soucoupe communautaire pour de l’eau à laper à plusieurs, au restaurant ou dans un bar, c’est plus écologique et puis c’est convivial).
 Ho-Chi-Minh-Strasse (in Renégat)
 Des métaphores possibles : l’oignon, les cafards, la traque d’une proie (animale)
 Maigre-Pêche (nom pour quelqu’un).
 Alexance (un prénom)
 The Seatbelts (un groupe de jazz)
 Un sphincter cosmique qui transvase les odeurs de merde de quelqu’un de l’autre côté du globe alors les gens soudainement à un endroit précis sans qu’on sache trop pourquoi ils sentent ça.
 Insérer, à un endroit, une BGM de DBZ, une sorte d’épiphanie musicale pour l’un des membres du groupe, qui se retrouve confrontée, sans qu’il s’y attende, à sa propre enfance.
 Après la mort de son chien, Grieg gardera à chaque repas des bouts de nourriture, des croutes de fromage, des bouts d’os, le gras de la viande, des fragments de madeleine, ce genre de choses, mais sans pouvoir les donner à qui que ce soit désormais, pas vrai ?
 Un garçon qui, la nuit, écume les boîtes de nuit (c’est un épicurien) et, le jour, il se transforme en âne (l’animal, pas la métaphore).
 Le pseudonyme de quelqu’un : Procraserpine.
 Le titre de quelque chose : Comme au cœur de l’atome
 Un héros de comics des années soixante-dix appelé Cockroach.
 Azerty Uiop (un pseudonyme)
 toute une série d’épigrammes balancés en plein milieu du livre (et faux)
 un slammeur roux nommé William Screwbag
 et si toute l’ouverture du texte était en fait un genre de roman graphique ? presque sans parole ?
 un bout de phrase, la quasi nudité de l’un (pour le reste, je ne sais pas)
 entendu quelque part : soup with feces
 des cyptobousiers (trouver ce que ça peut vouloir dire)
 une installation de littérature contemporaine : c’est une œuvre poétique mise en ligne sur une page dont le concept est que le texte peut être modifié par quiconque en temps réel à n’importe quel moment, comme un document partagé, le texte est donc périssable mais des ayatollah du texte initial en sont venus à garder le document qui fait l’objet d’un culte pour revenir coûte coûte aux versions initiales.
 un compositeur émérite enregistre en secret sa dernière œuvre sur le seuil de la mort : il s’agit en réalité d’une pièce entière reprenant une longue captation de bruits réelles (la pluie sur un toit, des conversations au loin, le chahut des voitures, ce genre de trucs). C’est un scandale, tout le monde est très circonspect. Ce que personne ne sait, c’est qu’en zoomant très loin dans le son à l’aide d’un logiciel X ou Y sophistiqué, on peut y déceler une symphonie belle à pleurer.
 un Corse nommé Capanaccia (J’ai cru que vous étiez une femme. — Comment ça ? — À cause du nom. C’est un nom en -a. — Ah. — Voilà.).
 une réécriture d’Alice au pays des merveilles version SF intitulée Alice 31.
 ça : http://fukushima-diary.com/2019/02/video-and-photo-footage-of-the-first-contact-to-molten-core-in-reactor-2/
 un gros crapaud-garou enfermé dans une boite en métal dans une station de métro parisienne et qui fait des bruits de crapaud le jour. Le jour, justement, s’il sort à l’air libre, il enfle énormément et terrorise la populace en détruisant tout sur son passage. La nuit, des employés zélés lui ouvre pour qu’il puisse se balader gentiment sans faire de mal à personne.
 coutume étrange quelque part chez quelques communautés (lesquelles ?) qui veut qu’aux obsèques de quelqu’un les proches se défassent de leurs manteaux ou vestes pour les confier au défunt pour qu’il/elle n’ait pas froid dans son dernier voyage alors tout le monde vient avec un vieux manteaux tout usé, sauf ceux qui ne savent pas et ils s’en mordent les doigts donc.
 un café quelque part en France : "Chez Limace"
 quelqu’un qui fait des ménages dans les hôtels mais dans les premiers jours après son embauche disparaît. On le cherche, on le trouve pas. Mais bien des années plus tard, il réapparait quelque part et raconte son histoire : il ne savait pas faire entrer une couette dans une housse de couette alors, pour la passer, il fallait toujours qu’il entre à l’intérieur avec la couette. Il s’y est perdu, s’est tout. Et pendant toutes ces années perdu là-dedans, il s’est nourri de ce qu’il a pu trouver, poissons avalés là par la bête, molusques et bulots, restes pas digérés, et Jonas et/ou Pinocchio pour lui tenir compagnie.
 insomniaque qui, pour aider à s’endormir, projette sur tous les murs de sa chambre à la fois des têtes humaines et animales en gros plans et qui baillent, pour se donner l’envie subliminale de dormir.
 quelqu’un qui, projetant d’assassiner le conjoint ou la conjointe de l’être secrètement aimé pour prendre sa place, tombe finalement amoureux de celui ou de celle qu’il ou elle pensait tuer.
 dans la partie américaine, les gens n’arrêtent pas d’utiliser une onomatopée à tout bout de champ : j-zeus.
 réécriture de la satire 9 du premier livre d’Horace
- des walkyries algériennes
 les chutes de Sarcophage dans Eff
 quelqu’un disant à d’autres : j’ai la pine qui pique !
 Un écrivain en interview : Qu’est-ce que vous écrivez en ce moment ? — Des courriers de réclamation.
 Le leitmotiv du livre pourrait être : s’enfuir dans la fiction
 Quelqu’un pris sur le fait en train de se sniffer des rails de curcuma : c’est bon pour ce que j’ai.
 Quelqu’un : N’ayez pas honte de vos pieds difformes.
 Le narrateur écrit un rapport à sa hiérarchie. Il passe son temps à meubler pour rester le plus longtemps possible dans le passé.
 En plus d’écrire de la fiction généralisée sous différents pseudonymes, Keller traduit dans diverses langues qu’il ne parle pas des romans via un réseau de traductions automatisées : il voit ainsi passer dans des romans différents écrits par des auteurs différents qui ont eu pour point commun de vivre à Paris dans les années 70 ou autres la figure de Grieg et met les enquêteurs sur cette voie. Pistes d’auteurs à "traduire" pour Keller : Silvina Ocampo, J. Rodolfo Wilcock, Cortazar.
 quand on change d’époque, on entend les tubes de l’années en question disséminées dans le texte, sauf que la chanson est toujours un poil trop rapide ou trop lente, distendue quoi, c’est dû au voyage dans le temps cette affaire
 quelqu’un qui a "le cancer des viscères"
 quelqu’un allant consulter quelque part : — C’est des douleurs ïambiques. — Comment ça ? — Î’ai mal aux ïambes.
 Et toi tu es quoi ? Transgenre, gay, lesbienne, binaire, cis, hétéro, genderqueer, asexuel, bisexuel, pansexuel, panromantique, intersex ? — J’aime à me considérer comme un hapax.
 Un ou une intérimaire dont la fonction première dans les entreprises où il ou elle va est de faire perdre du temps à tout le monde, à faire durer des réunions, à poser des questions ineptes à tout bout de champ.
 Une jeune femme qui, dans les premières semaines de sa vie en ménage avec quelqu’un, ne parvenant pas à déféquer en sa présence à cause des bruits (cf. Belle du seigneur je crois), l’envoie faire tout un tas de micro-courses exubérantes pour bénéficier d’un peu de calme chez eux pour.
 "Je peux savoir qui a oublié un poil pubien dans mes céréales de régime ?"
 "Je vomis tous les sans-gluteniques et tous les véganeux !"
 "On crève de ouaf ici !"
 "Qu’est-ce que c’est que ce truc ? / Du oinf."
 Sortie du film The Thing de Carpenter. Nous sommes dans un petit cinéma, peu de spectateurs. La projection ne fonctionne pas : il n’y a pas d’image. Uniquement un écran noir, une salle dans le noir, et la bande sonore. On ne se rend pas compte du problème. Le film se déroule en intégralité. Sortant de là, les spectateurs auront le sentiment d’avoir assisté au truc le plus extraordinaire de l’histoire du cinéma. Un peu plus loin dans le texte, pendant un passage X ou Y, le texte est donné à lire avec un passage conséquent (plusieurs minutes) de la bande sonore du film (ambiance sonore, musique, dialogues). Voir comment on peut jouer avec ça.
 quelqu’un appelle des gens au hasard au téléphone pour leur renvoyer leur propre mot (un genre de miroir sonore qui leur fait entendre ce qu’ils disent). Parfois, certaines personnes en viennent à se livrer de façon tout à fait spectaculaire ou à entreprendre un dialogue avec des disparus.
 une épigraphe : Die in the Past / Live in the Future." https://oncomouse.github.io/loy/aphorisms.html
 "J’en veux un peu à mes parents de s’être fait enterrés à pétaouchnok."
 quelque part (où ?) un panneau : ici, pas de colère, pas d’angoisse, pas de désespoir, merci
 "Il hésitait entre le célibat et le succubat."
 "Si un jour j’ai une fille, j’aimerais l’appeler Mallaurynataf, en un mot."
 Un personnage avec une tête de parapluie (le plus souvent fermé, parfois ouvert).
 Un personnage nommé That (prénom) Guy (ndf).
 Quelqu’un (ou quelque part) : Herbesac
 "Ce n’est pas un glitch, c’est pire. C’est un gliatch."
 Eau de tension, un parfum.
 Le grand méchant Loop (un bad guy temporel)
 Frère Fils (pouvant devenir Frêle Fils, quelqu’un)
 Werid (un prénom)
 "Après avoir minutieusement rassemblé des moutons de poussière dans le creux de sa main, il est passé devant la poubelle ouverte et à jeté ça par la fenêtre, qui donnait sur la rue. Il ne savait pas trop pourquoi, mais ça le détendait de jeter ainsi ses ordures."
 "Lui, le problème, c’est que c’est un perfectionniste. Genre il est né en France, mais il vient du Perfectionnistan. C’est chiant."
 des Jakalope un peu partout (mais vivent-ils en terrier avec leurs bois ? pas sûr)
 des siamois opérés mais alors ils n’ont qu’un cœur pour deux, ils se le répartissent entre eux (semaine pair l’un, semaine impair l’autre). Quand ils n’ont pas le cœur, ils sont bougons et perdent la capacité d’aimer. "Et vous n’avez pas peur que l’un s’enfuit avec le cœur, pendant que l’autre reste sans et soit obligé de partir à sa recherche ? — Non : ça, ce serait grosso modo l’intrigue du Vicomte pourfendu."
 Les éditions Youpi Up : l’éditeur est un type taciturne qui ne supporte pas de lire quoi que ce soit avec ses propres yeux, alors il engage une liseuse qui doit lui lire les manuscrits pendant qu’il git allongé. D’abord, il faut qu’elle ait une très belle voix, mais alors il a tout envie de publier, même les mauvais textes. Ensuite donc, il faut qu’il ait une voix horrible (mais qu’elle lise bien néanmoins) car ce qui apparaîtra beau sous une voix pareille vaudra forcément le coup d’oeil.
 Galilée-Copernic (GC), un prénom composé. — JC ? — Non. GC. Galilée-Copernic.
 un roman écrit par Keller : l’histoire de quelqu’un qui se retrouve dans une tuerie X ou Y et qui, pour s’échapper, utilise un genre de portail qui le mène sempiternellement dans d’autres situations similaires (guerres, prises d’otage, etc.), de sorte que la personne est enfermée là-dedans et finit par s’en blaser : la violence, c’est devenu sa vie. Au fil du récit, des personnages secondaires apparaitraient en fonction des lieux traversés qui finiraient toujours par se faire tuer sèchement, brutalement, en plein milieu d’une phrase, etc.
 "Pardon de m’immiscer dans vos galimatias mais franchement cette attitude c’est vraiment le soumoum de la fils-de-puterie."
 Quelqu’un qui écrit des livres féministes pour enfants, une série intitulée "Mariée de force à un..." suivi d’un animal : "Mariée de force à un raton-laveur", "Mariée de force à un oran-outang", "Mariée de force à un alligator" (que des animaux de quatre syllabes svp).
 "Pardon mais votre panneau n’est pas très lisible comme il est placé : c’est le salon du chiot ou le salon du chiotte ?"
 Une fille de verre (et non une fille de rêve) : tout est visible en elle, sa peau étant de ça, de verre. On voit tout faire : respiration, cycle des sangs, dilatation des muscles, circulations des neurones. Etant très fragile (de verre), on l’a met sous cloche, on l’interdit de tout. Mais un jour, elle quitte son cocon pour (trouver quoi faire).
 "Ouell, c’est un nom pas commun. Ca vient d’où ? — Ca veut dire Euh en anglais."
 Un mec ayant, à la place des tétons, de petits ailerons de requin.
 Confondre athéisme et athlétisme.
 Un mec surnommé Petit-Flux car il pisse lentement.
 Artouro (quelqu’un) et Dematsou (encore quelqu’un). J’ignore qui ils sont.
 Irogine (un prénom)
 Il est une aiguille dont il fut la piqûre.
 "Porte-toi sur tes propres épaules !"
 Quelqu’un qu’on appelle JJH (joli jeune homme).
 Quelqu’un surnommé Barreau-de-chaise (BDC).
 Un Grec nommé Trichomonas.
 Une femme qui aurait réellement des jambes interminables
(en imaginer les problèmes médicaux)
 Une boîte aux lèvres (trouver ce que ça pourrait être).
 Jacquac (un prénom)
 Soeur (un prénom masculin)
 Berkik (le nom de quelqu’un, encore un ancien footballeur si tu veux mon avis)
 Quelqu’un possède un exemplaire très rare du Saint Coran germanique.
 Oukaze Onagre (quelqu’un)
 "On le tortura. C’était correct." (bribe de je ne sais quoi, à caser chèpahou).
 "Elle était très velue des jambes et du cul : ça lui faisait genre des cheveux."
 Une insulte (ou, je ne sais pas, une invective) : "bois ma pisse à la paille".
 "Pourquoi tu grattes ? Quelque chose m’a piqué à l’aréole."
 "Vous avez une réplique exacte du Machu Pichu en cérumen dans le conduit auditif. C’est très rare." Dit l’ORL avant de mettre la petite construction sous cloche et la ranger avec les autres dans son congélateur.
 À force de porter des pinces à linge masochistiques, il avait les tétons protubérants.
 La pisse dans les vidéos c’est de l’eau. Dans la vie y a l’odeur.
 Un interprète qui change de langue et d’oreille chaque fois qu’il change de langue à interpréter ou à traduire.
 Un goûteur qui a une fermeture éclair le long de la paroi abdominale pour pouvoir aller récupérer le poison à la seringue quand il l’a ingéré (ou juste qui se pique au bon endroit pour l’extraire, sans la fermeture éclair donc, mais j’aime bien la fermeture éclair).
 "Franchement, il parlait le français avec les pieds."
 Ce n’est pas nécessairement quelque chose que je raconte à n’importe qui, mais enfin adolescent au cours d’une de ces nuits d’ennui et d’obscurité dans une piscine hors sol, j’ai laissé un de mes potes me sucer. On a fait les discrets. On n’en a plus jamais parlé. Mais très vite lui est venu une lubie que j’ai trouvé malsaine, mais sur laquelle j’ai fermé les yeux : il voulait m’acheter mes capotes pleines. Combien ? Pas suffisamment pour que ce soit une blague à mes depends, pas assez pour que ce soit pour moi rentable. Au début, je l’ai ignoré. Puis, un jour que j’étais dans la dèche, j’ai voulu voir son bluff et je l’ai pris au mot. Il m’a filé une petite somme, dix ou quinze balles, quelque chose comme ça. Et on n’en a, une fois de plus, plus jamais reparlé. Jusqu’à la fois suivante. Et celle d’après. Souvent je voulais arrêter. Toujours il augmentait assez la mise pour que je continue. Je me disais que mon pote, que par ailleurs j’appréciais, avait des fétiches malsains. Mais quand on est vraiment pote de ses potes, on sait fermer les yeux sur les pires travers de l’âme, en l’occurrence de leur corps. C’est devenu comme un jeu. Puis c’est devenu une routine. Après un date, je lui envoyais un message ou lui passais un coup de fil. Il y avait transaction. Avec, je me payais une babiole ou un verre. Puis plus tard un resto. Voire un appareil électronique X ou Y. L’inflation. Et puis vint le jour où j’ai dû décliner. Il a fait ce qu’il avait bien des fois fait auparavant. Il a négocié. Il a monté la mise. Mais ce n’était pas ça, le problème. Avec Claire, j’ai dit, on essaye. Je ne mets plus de capote. Il a eu l’air sidéré par l’annonce et ce qu’elle recouvrait. Semblant réaliser lui plus que moi le vertige à venir, il m’a dit, les larmes aux yeux, ses félicitations d’usage, un peu prématurées me suis-je dit, puis il m’a pris dans ses bras. On était, après tout, des potes de quinze ou vingt ans d’âge. Ça s’y prêtait. Je n’ai plus eu de nouvelle de lui pendant quoi, un an ? Deux ans ? J’ai cru qu’il lui était arrivé malheur. Puis je m’en suis trouvé vexé. Puis j’ai cessé de m’y préoccuper. La vie de jeune parent ne permet pas qu’on se consacre à d’autres luttes. Un matin, je l’ai vu la bouche en cœur (c’est-à-dire en cul de poule) devant ma porte. Il m’apportait des fleurs et voulait rencontrer son filleul. Quel filleul ? C’était une fille non baptisée. On a ri. Il est entré. Ils se sont rencontrés. Là encore il s’est trouvé si ému devant elle, que j’ai oublié tous mes griefs à son encontre. Quand est-ce qu’il m’a drogué exactement, je ne saurais le dire. On a bu quantité de choses. Des cafés principalement et puis de l’eau pendant le repas. Une bière ou deux. Ce genre de soirs. Le tout gardant un œil sur elle, avant qu’il la kidnappe je veux dire. Je veux dire : il a pu glisser un cacheton dans mon verre, dans ma chope ou dans ma tasse à n’importe quel moment. Est-ce que je lui en veux ? Bien sûr que je lui en veux. S’il était devant moi en ce moment, je le tuerai. Mais est-ce que je le comprends ? Sans doute. Je n’aurais peut-être pas fait exactement la même chose, mais grosso modo j’aurais moi aussi tenté le coup. J’ignore d’où me provient cette difformité physique. Je ne peux pas dire non plus comment j’ai fait pour ne pas m’en rendre compte. Je ne croyais pas que c’était si grave. Je croyais que tout le monde était dans le même cas que moi. À part dans les films X, ou chacun sait qu’ils s’injectent dans l’urètre du lait concentré sucré qui chamboule tout, pardon de le dire mais je n’ai jamais vu éjaculer une autre bite que la mienne. Comment je pouvais m’en douter que j’étais seul au monde à avoir à la place du sperme l’or le plus pur qui soit ?
 le mot fizdeup (insulte)
 "ça sent la sépi"
 Un obèse qui va s’allonger quelques minutes, sombre dans un sommeil d’X jours, et en ressort svèlte comme si de rien n’était (il est coutumier du fait).
 "franchement, c’est creepos"
 un aperçu de la mort en flatulorama
 "Quand je pense qu’on est passé de la reconnaissance faciale à la reconnaissance fécale."
 "Ça sert à rien, tu perds ton temps. Monsieur est ’né coiffé’."
 une affiche de musée pour une exposition Magritte dont le slogan est "coucou, tu veux voir Magritte ?"
 des adolescents aux membres vachement longs sont occupés à jouer à Dance Dance Danseur Révolution
 des religieuses à la fenêtre épient des bizuths d’école de commerce faisant les fous dans une fontaine : vous voulez mes jumelles, ma sœur ? ça risque de se finir en torsepoilade.
 j’ai jeté l’eau saumâtre sur les courgettes revenantes pour que ça n’accroche pas. J’ignorais qu’elle le fût (saumâtre), cette eau. Et où passée toute cette saumure une fois la molécule rendue à son état gazeux par l’action du chaud ? Nul ne sait. Je n’en ai pas été impacté gastriquement, gloire à Toi.
 Nicotine (nom de personnage féminin)
 Un nom triplement composé : William Thomas William (WTW).
 "Si j’avale le dentifrice après m’être lavé les dents, c’est considéré comme une rupture du jeûne ?"
 Batmohn et Roubine
 "Je hais mes ongles, ce n’est pas pour ça que je les ronge."
 Quelqu’un qui s’appelle Lik Mahdik (Lik = cadavre en suédois fyi)
 Quelqu’un s’appelle (ou bien se fait appeler) Cuiconque
 avoir froid = se cul-peler
 "Pour une fois au moins, c’est pas de ma faute. / C’est un peu carrément de ta faute, là quand même."
 On lui fit subir les pires outrages SM pour l’esclavagiser. Passons sur les détails mais le pire, c’était que pendant, ça jouait "Wonderwall" en boucle.
 Du dissolvant-laxatif.
 Un groupe de hip-hop belge qui s’appelle les Arsouilleurs (Ouais gros, on est les Arsouilleurs). Le drame de leur vie c’est qu’on les prend toujours au second degré.
 "Qu’est-ce que t’as ? — Un carré de merde. — Un quoi ? — Quatre cartes pourries, et qui servent à rien."
 Il disait un affre comme il aurait dit un aphte. Sauf qu’il disait une aphte. Il faisait tout de travers.
 "je fais ce que veux-je !"
 "Êtes vous familier avec le concept de tétration ? — Tétrachiée, oui. Tétration, non."
 Un mec un peu souffreteux, il lui arrive de vomir quand il est mal et des fois, tellement il est mal, c’est un de ses organes qu’il vomit, tout engoncé dans son réseau de câblage et de veinures et d’artérialités, et alors on lui dit des trucs comme "putain, c’est pas ton cœur que tu viens de gerber, là ? — ouais. ça m’est déjà arrivé. — et alors ? qu’est-ce que tu fais dans ses cas-là (notons que le cœur continue de battre) ? — à ton avis ?". Décliner avec les poumons, les reins, la vésicule biliaire, la rate, et tutti quanti.
 Factotum (un prénom). Pen-name (un autre prénom).
 Un décapité : "Ça fait longtemps que j’ai renoncé à ma tête. — Pourquoi ? — Ma tête me ralentissait."
— "Et Machine ? — Elle s’est fait tuer, elle en savait trop. — Et Bidule ? — Il s’est fait tuer, il n’en savait pas assez."
— Passure, un prénom.

plan pour le début

I : l’hospice > l’infirmière > K. Fadiga > Anvers > Ilse Marwiick > la boîte > le troisième homme ? fausse piste > retour à K. Fadiga > cet homme m’a sauvé la vie, pourquoi est ce que je le dénoncerai ? ouverture vers le récit des enquêteurs : vous connaissez la mégalopole Jetz ? Non. C’est parce qu’elle n’a pas encore été inventée. > II > récit des méfaits de Grieg ou tout du moins ce qu’on lui reproche (c’est assez court) > III : Accord de KF de balancer G > il les emmène le retrouver, il se terre dans un parking souterrain en construction > it’s a trap ! > c’est en fait un dédale interminable qui n’a pas de fin et des gens se sont installés pour vivre là > ils ne peuvent pas remonter > sont obligés de chercher une issue vers le bas > ça n’en finit jamais > ça débouche sur les cercles des enfers, qui est un building avec différents plateaux (open space) > ascenseur > dernier étage > cul de satan > retour à a surface

Cercles des enfers modernes (chaque cercle équivaut à un "îlot" d’open space plus ou moins étendu dans une tour type La Défense sans fin, et composée de milles "plateaux")

 Cercle de celles et ceux qui utilise le verbe impacter
 Cercle de celles et ceux qui klaxonnent les jours de marché
 Cercle de celles et ceux qui fument des cigarettes électroniques goût réglisse
 Cercle des tubards
 Cercle des tubeurs
 Cercle des teubés
 Cercle de celles et ceux qui abandonnent leurs animaux sur des aires d’autoroute (et ailleurs)
 Cercle de celles et ceux qui piratent des ebooks sur library genesis
 Cercle des joueurs de foot traitres à leur club
 Cercle de celles et ceux qui disent quid
 Cercle de celles et ceux qui mettent la jaquette de Fifty shades of grey sur Éden Éden Éden, n’assumant pas de le lire dans les transports en commun ou en public
 Cercle de celles et ceux qui préfèrent Bartelby à Moby Dick
 Cercle de celles et ceux qui préfèrent Moby Dick à Bartelby
 Cercle de celles et ceux qui disent celles et ceux à tout bout de champ
 Cercle des gens qui parlent à voix haute dans les parties communes des immeubles où on dort
 Cercle de celles et ceux qui aiment le clip de "Dancing in the streets"
 Cercle de celles et ceux qui "ont besoin de l’odeur du papier"
 Cercle de celles et ceux qui te tutoient intempestivement dans les magasins branchés et dans les food-trucks
 Cercle de celles et ceux qui ne savent pas dire non
 Cercle de celles et ceux qui ne savent pas dire oui
 Cercle de celles et ceux qui collent leurs produits aux tiens sur le tapis roulant des caisses, au supermarché
 Cercle de celles et ceux qui flippent dès que tu poses à moins de trente centimètres des leurs tes produits sur le tapis roulant des caisses, au supermarché, et qui en sont limite à faire barrage de leur corps entre les deux espaces faute de petit panneau "client suivant" à intercaler entre
 Cercle de celles et ceux qui mangent des fraises Tagada en public
 Cercle de celle s et ceux qui fraudent le fisc (celles et ceux-là sont condamnés à passer l’infini dans le cercle éponyme à faire des déclarations de TVA et diverses opérations comptables)
 Cercle de celles et ceux qui disent qu’ils vont faire mais qui ne font pas.
 Cercle de celles et ceux qui font en douce sans le dire à personne
 Cercle de celles et ceux qui sont partis trop tôt, mais on ne peut leur en vouloir
 Cercle de celles et ceux qui sentent le panais ou le céleris dans des lieux exigus comme une rame de métro ou une cabine d’ascenseur

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Titres possibles

🁢🁢🁢🁢🁢🁢🁢🁢🁢
Grieg
Article2628
🁭🁽🁻🁳🁭
La vie mode d’emploi
mondeling 2
Comme au cœur de l’atome
Poèmes
Œuvres complètes
Erreur 404
Évangile des crabes
Frère Fissible
Cercles de sel
Cercles & cieux
Etc.


dimanche 6 septembre 2015 - vendredi 19 avril 2024




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Article publié Article 160324 GV il y a 7 heures
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Guillaume Vissac est né dans la Loire un peu après Tchernobyl. Éditeur pour publie.net entre 2015 et 2022, fondateur en 2023 du laboratoire d’édition Bakélite, il mène également ses propres chantiers d’écriture et de traduction, principalement en ligne (mais pas que).

Livres : Vers Velvet (Pou, Histoires pédées, 2020). Accident de personne (Othello, réédition 2018) · Le Chien du mariage (traduction du recueil d'Amy Hempel, Cambourakis, 2018) · Mondeling (avec Junkuu Nishimura, publie.net, 2015) · Coup de tête (publie.net, 2013, réédité en 2017) · Accident de personne (publie.net, 2011) · Livre des peurs primaires (publie.net, 2010) · Qu'est-ce qu'un logement (publie.net, 2010)