"There was a time when I thought I loved my first wife more than life itself. But now I hate her guts. I do. How do you explain that ? What happened to that love ? What happened to it, is what I’d like to know. I wish someone could tell me.

Raymond Carver, What We Talk About When We Talk About Love

Tout oublié de cette scène : quand Perceval apprend qu’il est littéralement passé à côté du Graal. L’absurdité mélancolique de cette fille qui est là au pied d’un corps décapité. Parle à Perceval comme si de rien n’était. Puis qui dit, ensuite, à la fin du passage, sa douleur. Étonnant. Étonnant cette nouvelle de Carver qui donne son titre au recueil (il faut toujours se méfier des choses qui donnent leur titre à quelque chose), c’est tellement simple, tellement sec. C’est plein d’humanité ce texte. C’est saisi. Dans un tout autre genre, Le Cabinet des ombres c’est bien. C’est riche. On croirait pas que c’est le premier épisode. On prend le truc en route et tous les à-côtés, oui, ça tient. C’est naturel, c’est dense, ça tient.

Sur la mort annoncée de l’Epub : pourquoi pas. Tous nous y pensons, tous nous savons ça que l’epub c’est un sous-web créé comme marchandise. Passer au web tant mieux, même si se posera encore et toujours la question de la monétisation et ses conséquences directes (abonnement, pas abonnement ?) ou techniques (un send to permanent pour lire quand même hors ligne ? ou l’éradication même du concept d’hors ligne ?).

C’est curieux ces histoires de cerveau gauche, de cerveau droit. La musique de Sonic intervient soudainement par inadvertance et je suis recouvert d’une gigantesque bouffée de mélancolie.