If days are different, darks are different too. Lying at length in my tube, smelling the grave we used to go to—dust or ashes, which do you desire, my dear ?—in the thin round nothing I have carved, I—more and more now—rest as if tumescent, like a snake, swollen, digesting everything that living’s swallowed, my rotting body rotting beneath its rotting clothing, my modest bones blushing at what they will reveal, and what the world would understand if it understood bonespeak, since the soft glands have another language—liver, lungs, brain’s pale blossom, or the heart—for hearts don’t. break, what a miscription ! hearts burst, or leak, or sag, or sour on themselves, mainly hearts seep, but bones, bones sliver, bones crack, bones snap, lungs are breath and spirit, but bones are regimen and order, and when I lie there in my hole I imagine that’s what’s rising to my buried surface, I’m becoming bug, turning turtle, and instead of lung or liver, then, hanging like a washrag from a rib, my threaded bones will control, conceal, and skeletize my consciousness—me in my words—so if they, those explorers of the dirt, were to dig me up one day while searching for a city, they’d find a jaw, some teeth, and well inside its grin, my ill humor like an atmosphere, a final fart of feeling.

William Gass, The Tunnel

Couru dans une lumière vitreuse pour me forcer à respirer, pour reseter la tête, sous le Molly for two pianos (pas que). 40 minutes. Moins de 7km. Est-ce que ça a fonctionné ? Oui, je sais pas. Peut-être. Mais il y aura en plein milieu de la piste blanche des boudins de merde canine, ça ressemble à des doigts sectionnés tout gonflés. Et violets. Après quatre mois, je termine The Tunnel. J’ai dû passer à côté de tellement de choses dans ce livre, mais rarement j’aurais lu une écriture aussi rythmée dans un roman de langue anglaise. Est-ce que j’ai passé un bon moment pour autant ? Mais est-ce que c’est ça, le but, passer un bon moment pour autant ? 524 mots pour Eff, sensuels et sans le son. Le soir, nous terminerons notre aventure lovecraftienne chez les Pictes avec T., E., H. (et une fin heureuse, les créatures d’un autre monde qui nous asservissaient sont reparties).


mardi 24 avril 2018 - lundi 25 décembre 2023




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Guillaume Vissac est né dans la Loire un peu après Tchernobyl. Éditeur pour publie.net entre 2015 et 2022, fondateur en 2023 du laboratoire d’édition Bakélite, il mène également ses propres chantiers d’écriture et de traduction, principalement en ligne (mais pas que).

Livres : Vers Velvet (Pou, Histoires pédées, 2020). Accident de personne (Othello, réédition 2018) · Le Chien du mariage (traduction du recueil d'Amy Hempel, Cambourakis, 2018) · Mondeling (avec Junkuu Nishimura, publie.net, 2015) · Coup de tête (publie.net, 2013, réédité en 2017) · Accident de personne (publie.net, 2011) · Livre des peurs primaires (publie.net, 2010) · Qu'est-ce qu'un logement (publie.net, 2010)