Je ne connais de Nice que son aéroport. Là non. On s’éloignait de la ville via une route qui traversait la mer alors la vue d’elle, là, dans le rétroviseur : immeubles juchés à flanc de falaise, plages, mer, azur de cette mer. Ce que je vois ici ce n’est pas Nice, c’est Gênes. Encore que je ne sois jamais allé à Gênes : cette ville, je me suis contenté de la lire. Ni la mer ni même Genova (ou ve) ou Nice, ce sera Flaujague. Je ne sais pas où c’est, Flaujague. Mais je sais que pour l’atteindre, on doit en passer par six ou sept épisodes de l’adaptation radio de Millenium. C’est bien ? C’est efficace. Je ne sais pas si c’est, en soi, une bonne chose. Caprices de la 4G aidant, des moments entiers sont plongés dans le silence, le plus souvent entre deux répliques. C’est bien d’instaurer ces minutes de pure suspension dans le temps. On apprécierait parfois pouvoir en bénéficier en dehors des fictions. Par exemple, dans le Relay de la gare de Bordeaux : avec le covid, la lecture on s’abstient. Avant de partir, j’ai créé un compte sur un site de paris en ligne et j’ai parié, donc, en ligne, en vue de la finale de la Coupe de France contre ma propre équipe. Vu la côte actuelle, si je mets 10€ et que l’ASSE gagne, je remporterai 240€. Ce ne sera pas le cas. Curieusement ça ne m’empêche pas de me dire : ça n’a pas de sens de miser 10€. J’aurais mieux fait d’en miser 100.