David Christoffel



  • 060118

    6 février 2018

    Des heures à m’endormir. Des vertiges au réveil et des tremblements au niveau des articulations (coudes, poignets, genoux, mâchoires, surtout les mâchoires en fait, c’est-à-dire que les dents ça les claque). C’est les effets secondaires de l’Effexor ou bien je suis en manque de Nocertone ? C’est que depuis un an mon sommeil et ma faim c’était artificiellement géré par ça. Là je dors mal et pas faim. Pire que ça, je découvre que l’Effexor ne devrait pas être utilisé avec des triptans. Putains de médecins. Pas quoi faire. Et depuis quand ma vie a commencé à tourner autour de ça exactement ? Froid aussi, j’ai vachement froid. Des nausées. Flou. Je flotte mais grave. Et 542 mots pour Eff dans ça (c’est dire si c’est niqué). On est allé marcher mais pas aussi loin que je voulais 1. J’ai juste pas l’énergie d’aller jusqu’au jardin des plantes. Je ressens assez ça :

    Un grand groid,
    une atroce abstinence
    les limbes d’un cauchemar d’os et de muscles, avec le sentiment des fonctions stomacales qui claquent cimme un drapeau dans les phosphorescences de l’orage.
    Images larvaires qui se poussent comme avec le doigt et ne sont en relation avec aucune matière.
     
    Antonin Artaud, Fragments d’un journal d’Enfer, in Œuvres, Quarto Gallimard, P. 178

    Au vernissage d’une expo de Mathilde Roux à la galerie Ut Pictura Poesis le soir. J’essaye très fort d’être là. Une performance à deux voix de Maël Guesdon et David Christoffel : un guide de contre-culture psychique. Une vieille dame à sa fenêtre
    écoute.


  • ↑ 1 La photo, c’est H. qui l’a prise.