George Saunders



  • 170519

    17 juin 2019

    Premier jour de Comédie du livre. Pluie. Froid. Mais j’ai déjà écrit tout ça dans le carnet de bord publie.net. À un moment donné, un de ces creux dans une journée creuse, je me dirai : bon, il ne reste plus que trois heures de présence sur le stand. Trois heures, c’est l’équivalent de deux matchs de foot mis bout à bout. Mais bon, quand on connait le niveau de certains matchs de Ligue 1, en réalité, comme indice temporel censé faire passer les heures plus vite, ça n’aide pas. Je me demande ce qu’il se passe sur le Giro, que cette année je serai sans doute dans la totale incapacité de suivre, même de loin. Je sais que Tom Dumoulin a abandonné, est-ce que ça m’aide à vendre des livres sur mon stand de savoir que Tom Dumoulin a abandonné ? Je ne crois pas. Et c’est à peu près tout en réalité. Là, Philippe Castelneau m’apprend que mon super titre « Bowie dans le bardo », dont j’étais tout fier il faut bien le dire, existe déjà et provient de Lincoln in the bardo, évidemment. Je dis évidemment car je n’ai pas arrêté de le voir passer il y a à peine quelques semaines ou mois. Quelque chose comme zut alors serait de circonstance mais j’ai trop froid pour le dire, de toute façon qu’est-ce que tu veux faire ? C’est un flagrant délit de plagiat non par anticipation mais par paresse. L’esprit est comme ça. Surtout quand il a froid. À un moment donné du salon, Tony Vairelles fait irruption sous le chapiteau. C’est dingue, c’est Tony Vairelles dans une doudoune bleue et il inspecte nos livres, même que ses mains les touchent ! Bon, ça ne fera sens à personne, à moins d’avoir suivi le football français des années 90, et il a bien quinze ans de moins que l’âge qu’il aurait aujourd’hui, c’est-à-dire donc qu’il aurait toujours l’âge qu’il était à l’époque censé avoir, et c’est en soi suspect (plausible mais suspect). En plus, il sentait quand même pas mal la weed, ce type. Mais c’est un évènement de mon après-midi.