Aram Khatchatourian



  • 201219

    20 janvier 2020

    Écoutant l’adagio de Gayaneh d’Aram Khatchatourian, qui est dans une de mes playlists, non seulement je suis sûr de l’avoir déjà entendu quelque part, mais je suis sûr de l’avoir vu quelque part. Dans un film. Dans l’espace. On voit des gens marcher en rond (courir peut-être ?) dans l’espace. Je ne retrouve pas le titre de ce film. Je l’ai vu un certain nombre de fois. Pendant un moment, je suis persuadé que c’est Solaris. Oui mais quel Solaris ? Bien sûr, ce n’est pas Solaris, c’est 2001 L’odyssée de l’espace, mais il a fallu que je cherche en ligne pour vérifier. Une information pour laquelle on a dû s’en remettre au web plutôt qu’à sa propre mémoire humaine a-t-elle nécessairement moins de valeur ? Je suis en quête d’une musique contemporaine révolutionnaire qui change ma vie. Je les passe en revue. Je m’ennuie assez. Où sont les compositeurs de mon âge ? Qu’ont-ils dans la tête et au bout de leurs doigts ? Ça veut dire quoi bitcher ? Ça veut dire quoi Spiegel im Spiegel ? Je me dis qu’en écoutant quelqu’un né par exemple la même année que moi, je serais en mesure, en me plongeant dans sa musique, de voir venir ce que je n’ai pas encore écrit. C’est sans doute un peu naïf. Celles et ceux que j’écoute aujourd’hui s’appellent Judd Greenstein, Anna Thorvaldsdottir, Angelica Negrón, Dobrinka Tabakova. J’ignore en quelle années ces personnes sont nées. Et à part un Nocturne vite fait, je ne suis pas saisi.