Montesquieu



  • 080420

    8 mai 2020

    « Comment peut-on être persan » < « Comment peut-on ne pas vouloir dormir mille ans » ? Poulpir a peur des cris d’oiseaux artificiels, mais pas de ceux émis par des volatiles vifs, bien vivants donc. La probabilité qu’un lapin comme Poulpir se fasse prédater par un être robotique est moins grande que de l’être par un animal d’os et de chair. Faut-il donc considérer que son instinct la trompe ? Le mien s’est trompé, oui : en choisissant de faire de Grieg un article unique, et d’accueillir l’entiéreté d’une fiction longue sur une seule page (avec onglets), le tout déformé et alourdi par des éléments de graphisme (certes en HTML basique), j’ai surestimé les capacités techniques du site à supporter tout cela dans de bonnes conditions d’accès (fluidité de la page, vitesse de chargement). Un article du site n’est pas conçu pour accueillir plusieurs dizaines d’éléments d’un coup (qui peuvent être certes masqués mais chargés cependant), et plusieurs centaines de révisions à un seul endroit ; ou alors, il faudrait que ce soit ajaxé et non bloqué. C’était très tentant d’imaginer une seule page recevoir l’ensemble du flux, y compris le brouillon du texte, mais ce n’est pas viable sur plusieurs années d’écriture(s) (Grieg a tout d’abord été mis en ligne à l’été 2015). En faire une rubrique alors. Découper la page en pages. Étaler les brouillons, les chapitres. Être enfin raisonnable.

  • 100221

    13 mars 2021

    Montesquieu est mort le jour de mon anniversaire et, bien sûr, pour une fois que je pense à sortir la poubelle recyclage le bon jour, les gandous ne passent pas à cause de la neige. C’est donc qu’il a finalement neigé ; qu’elle tient ; que sa lumière irradie de blanc voire de bleu l’intérieur de la maison de façon surnaturelle. J’aimerais dire que c’est beau, sans doute l’est-ce. Mais ce qui est vu beau n’est pas forcément ressenti tel. Oui c’est beau de voir que cette bête, invisible à présent, mais ayant laissé dans le ciment d’une pelouse les traces de ses pattes, a convergé vers mon petit sentier monacal menant vers le bac à compost, mais ce n’est pas beau d’atteindre le U à 10 minutes de là sans pouvoir plus compter sur l’usage de mes dix doigts, et le temps d’arriver en caisse, où j’aurai honte de sortir des mains bicolores tellement marquées, le froid aura barré de son empreinte chaque doigt sur une phalange et demie. Alors le temps de revenir au 16 de l’avenue nôtre, difficulté de tenir la bonne clé pour ouvrir la boîte aux lettres (rien), puis ensuite cinq bonnes minutes avant que la sensation revienne dans de l’eau chaude, et quinze autres pour que le dernier doigt ait fini de crépiter comme après une décharge électrique, du moins ce que je m’imagine d’une décharge électrique ; ne faudrait-il pas agir contre ça ? Google dit que c’est vaine chose qu’espérer en guérir.