Je suis un lapin de garenne à l’abri dans son terrier, enveloppé dans sa fourrure d’hiver. À la surface, il pleut, il neige, il gèle, les chasseurs patrouillent, les germes pathogènes cherchent un hôte, les radiations brûlent. Je survis dans mon abri anti-atomique. De temps en temps, je lance un coup d’œil dans le périscope de la fenêtre. Pas un être humain, rien que les gifles du vent dans les flaques d’eau et, parfois, un véhicule fantomatique aux yeux jaunes surgissant du mur liquide. (...)