Je n’ai pas lu l’article : ce mec à s’être fait tatouer une carte dans le dos. Mise à jour Spip, sur les recommandations de Joachim à cause d’une faille (merci à lui de me l’avoir signalée). Comment on fait déjà ? Niquage de CSS, niquage des révisions. Les révisions, comment on fait déjà ? J’ai déjà tout documenté dans le journal mais où ? Ça va revenir. Juste, c’est laborieux (et du reste du temps je ne fais rien). Ne comprends pas pourquoi le filtre image responsive ne fonctionne plus, après mise à jour, que sur (...)
You have to turn to your inner ear. You have to find a space within yourself. You have to make your music in that inner space. You have to furnish that inner space with enough furniture to live in a modicum of comfort. You have to have a table to eat off and a table to work at and a piano to work with and a bed to sleep in. You have to have a lavatory to shit in and a shower to wash under. Apart from that you need nothing.
Gabriel Josipovici, Infinity, Carcanet
Dans un orphelinat dans (...)
Rien n’est paisible. Pas dehors, pas dedans. À l’inquiétude de l’extérieur s’ajoutent des bruits flagrants et de la rue, les illusions vaines de ceux qui courent gagner un peso et dans la course s’empêtrent sur une dalle bancale et se fracturent une jambe, les pleurs des bébés et les aboiements des chiens, qui se multiplient pyramidalement entre les branches des arbres (...), sur lesquelles les feuilles vibrent comme des cordes, cordes d’une guitare, d’une basse, cordes vocales, tous sons du vide, de (...)
Folle journée qui s’avance. Nouveaux yeux auprès de l’anthropophage de l’autre fois. Nouvel aspirateur. La consommation du samedi. C’est l’été aujourd’hui, nous dit le vendeur d’aspirateurs lequel, ensuite, nous certifiera que tous ses aspirateurs sont made in germany, même ceux sur lesquels il n’est pas gravé dans la coque en plastique ces deux trois mots made in germany.
La huitième nuit remue à la bibliothèque Marguerite Audoux. Y entendre lire, à voix haute, pour la toute première fois, tout un tas de (...)
http://voiretmanger.fr/rover-michod/
Couru le matin avant que le soleil ne tombe. 4.83km et 31 minutes. Philip Glass et Steve Reich dans cet ordre.
Le Transoxiane trois : un chapitre onze.
Un gratin dauphinois en suivant la recette de ma mère qui la tient d’au-dessus.
The Rover. Belle bande-son. Lenteur des plans, longueur du train qui traverse la route la poussière. Dehors tempête d’éclairs sans le son un ciel mauve. Lourd et chaud. Ça s’appelle de la nuit. L’orage crèvera sur les coups des (...)
http://culturebox.francetvinfo.fr/e...
Is it Mexico’s usual priggish insensi-tivity, or does he know what he’s saying ? If there is nothing to link the rocket strikes—no reflex arc, no Law of Negative Induction . . . then . . . He goes in to Mexico each morning as to painful surgery. Spooked more and more by the choirboy look, the college pleasantries. But it’s a visit he must make. How can Mexico play, so at his ease, with these symbols of randomness and fright ? Innocent as a child, perhaps (...)
D’un côté Facebook qui, X années après mon inscription, X années après avoir renseigné le champ relation linké à H., découvre mes inclinations, et remplace dans ses pubs les photos de ses meufs bikini par des mecs torse nu. De l’autre Apple qui me dit, toute géolocalisation lockée, coupée dans les applications, à l’heure où je pars de chez moi pour le taf : si vous partez maintenant, vous serez au 38 bouvelard des italiens dans 23 minutes. Le monde technologique, rudimentaire parfois, empiète sur nos (...)
C’est à la langue d’Imre Kertész qu’il convient de faire le lien, à la crête de deux pages, entre Franz Kafka (« il marche, marche jusqu’à arriver — à lui même. Quel fantastique raccourci ! Pourtant les détours, oui, seuls les détours constituent la vie : parce que le temps de la vie est celui des détours. Arriver au but — à soi — signifie mourir. ») et Tchernobyl (« Tchernobyl : la mort est là. Ne perds pas ton temps en choses insignifiantes. »). C’est donc en 1986 dans son Journal de galère (Actes Sud, (...)
J’ai noté une heure huit
la douleur n’apprend rien, rien, le refuge qu’elle offrait vient de s’effondrer ; lorsque les cris cessent et que la bouche dévastée, puante d’entrailles, se vide à longs traits, j’entends hurler la voix que j’appelle mon âme ; telle est mon âme, un déchet organique qui cherche à me fuir, la voici ; contre ce que je pense, contre qui je suis, ces aveux disent la rupture, traînent l’esprit comme une dépouille dans le désintérêt de l’autre, jusque dans l’oubli de la solitude même (...)
Nerveux. Sec me passe les nerfs sur un clodo (les marches d’opéra) qui me met son putain de doigt dans l’épaule. Juste une syllabe, et sans insulte, mais me sens con.
À l’étage du dessus, quelque part, quelqu’un se rase les jambes à l’épilateur électrique.
En fait y a plus de tomates alors à la place y foutre un autre oignon puis ce que la main elle chope, à savoir de la tomme de Savoie et de la noix de muscade, de l’huile d’olive et de la crème, les aiguillettes de canard et surtout surtout virer (...)
Énième semaine de dépression. Je vis en dehors du roman. Tous les soirs, dîner avec des inconnus. La majeure partie de ma vie m’apparaît comme une perte de temps insensée. Je ne peux pas m’en sortir.
Imre Kertész, Sauvegarde, Actes Sud, traduction Natalia Zaremba-Huzsva et Charles Zaremba
Souhaite fort qu’avec la fin de l’octobre s’éteint aussi une certaine idée que je serais moi-même contaminé par l’octobre et donc, quelque part, malade de l’octobre comme on pourrait dire « malade de soi-même ». (...)
Au bout d’une semaine d’encavement, peut-être, nous n’entendîmes plus le martèlement des obus. Il m’apparut d’abord que la terre mourait, que sa pulsation, ayant perdu graduellement de son rythme, s’était éteinte.
Simon Auclair, Les grottes de Gettysburg, Onlit
Comment quelque inconnu va dire, à une autre inconnue, contre d’autres corps gris dans la rame : je me suis fait fracturer les deux jambes, et puis le choix du verbe : fracturer.
Lecture : Simon Auclair, Les grottes de Gettysburg (des airs (...)
Scruter le paysage, apercevoir une forme, fuir, les sentinelles roulent des yeux et le harponnent de lames rouges luminescentes. Toujours un œil derrière lui, avancer de dos toujours pris dans des phares. Qu’il courre dans un champ de blé, se jette au sol pour protéger sa tête, la relève pour fixer un avion, combien de plans-séquences aux trousses.
Combien de plans-séquences sans que l’œil derrière lui ne le lâche, et le mélange étrange, cet œil c’est nous parfois, et nous ne voulons pas de cette (...)
Bon ! je suis votre esclave. Profitez-en, profitez… Il est probable que je vous tuerai un jour. Je vous tuerai, non pas parce que j’aurai cessé de vous aimer, ou parce que je serai jaloux, mais simplement parce que j’ai parfois envie de vous manger.
Fiodor Dostoïevski, Le joueur
L’anthropophage a une assistante jeune et belle, peut-être ou pas déjà rompue ou initiée par le patron à l’anthropophagie. Je lui confie encore mes yeux. Ca marche toujours pas. Je vois moins et ça tourne. La correction des (...)
“Living and unliving things are exchanging properties.”
Philip K. Dick, A Scanner Darkly
Je dépose, toutes les X semaines, un sachet, transparent, dans l’une des poubelles transparentes de la ville de Paris qui pourrait tout à fait, entre d’autres circonstances ou bien réalités, n’être rien d’autre que des colis explosifs à visée insurrectionnelle.
Je préfère monter mes cinq étages à pied sur les 18h30 que partager l’ascenseur avec qui que ce soit d’autre que mon propre reflet au fond de la cabine (...)
"Do you know, Mr. Arctor, that more deaths from that happen than people realize ? I read that when you are dining with a friend, and he or she does not speak for a period of time but just sits there, you should lean forward and ask him if he can talk ? Because he may not be able to ; he may be strangling and can’t tell you."
Philip K. Dick, A Scanner Darkly
Quiconque lira, demain ou aujourd’hui, ce journal, saura qu’hier n’a pas existé. Je veux dire : c’est plus juste de le dire de cette (...)
They say you never recognize your own voice when you first hear it played back on tape. And when you see yourself on video tape, or like this, ina 3-D hologram, you don’t recognize yourself visually either. You imagined you were a tall fat man with black hair, and instead you’re a tiny thin woman with no hair at all . . . is that it ? I’m sure I’ll recognize Bob Arctor, he thought, if by nothing else than by the clothes he wears or by a process of elimination. What isn’t Barris or Luckman and (...)
In his living room, sitting with his friends and attempting to determine whether he needed a new carb, a rebuilt carb, on a modification carb-and-manifold, Robert Arctor sensed the silent constant scrutiny, the electronic presence, of the holoscanners. And felt good about it.
Philip K. Dick, A Scanner Darkly
Tenté de rien, de rien écrire. Mis au stylo des points d’exclamation dans des triangles, pour me souvenir, demain, que c’était important. Peut-être, pour le truc JN, faire des discours (...)
Ismet hanim cria soudain : Ah ! regardez la lune... J’ai vu la lune, mon Dieu, bénissez-moi ! Nâzim Hikmet, Paysages humains in Il neige dans la nuit et autres poèmes, Poésie Gallimard, traduction Munevver Andac et Guzine Dino, p. 333.
Un rêve prémonitoire (hormis l’SF, la Fantasy (et les gorges dans la nuit)).
Vie grise : sept heures de coûts, chiffres, cases. Basic price et cost price. Working time. Un fémur acheté 3.52€ vaut 18. Je peux pas répondre à rien, je suis sur un fichier.
Truc JN : (...)
L’enfant sort ses poings de ses langes. Sur le maillot, on a cousu des boutons en deux rangées, à raison de douze, ça fait vingt-quatre. L’un est en verre. En se penchant, on s’y voit minuscule comme un ver de pomme. Nâzim Hikmet, Paysages humains in Il neige dans la nuit et autres poèmes, Poésie Gallimard, traduction Munevver Andac et Guzine Dino, p. 301.
JN : presque encore presque rien. Un truc issu de Volodine, pour tester quelque chose. Une série (...)
Je prépare l’envoi des manuscrits Coup de tête comme des briques à porter à la mer, et ces briques n’ont même pas de messages inscrits au plus profond d’elles-mêmes, elles sont simplement conditionnées, bouclées, conçues, pour pouvoir revenir, telles qu’elles, probablement à peine tenues et sans doute moins cassées. J’écris sans croire la petite lettre expliquant à l’éditeur, quel qu’il soit et quoi qu’il puisse en croire, que si je l’ai choisi, lui plutôt qu’un autre, c’est parce que « j’apprécie (...)