Il y a cette phrase Elle répondit, le capitalisme, ça n’existe pas et lui prescrivit une série de laxatifs homéopathiques. Il y a cette chanson que N. à l’époque où je partageais un bureau avec N. me chantait, ou bien c’était juste dit comme ça, je veux dire nommé, peut-être qu’il n’était même pas question de Damon Albarn. J’en reviens pas d’écrire, enfin d’avoir écrit, attention à ne pas trop tomber dans le bonheur, je veux dire, même si c’est motivé dans le texte (ça l’est sans doute), (...)

Soirée de lectures au Cent. Quoi en dire ici-même puisque tout est documenté, retransmis en direct via Periscope, enregistré au son et à la vidéo. De beaux moments, de belles rencontres. Et surtout de la voix mise en voix. Trainé une valise pleine de livres pour le soir. Quelqu’un me dit qu’on est grave à la bourre, c’est le cas. La performance de Cécile Portier et Alexandra Loewe pendant la soirée : te mettre en situation de vulnérabilité et d’écoute corps tendu, comme ça, pour être (...)

J’écris je suis dans la brume, c’est vrai. Je suis dans la brume ça veut dire autre chose que ce que ça veut dire mais je suis seul, ouais je crois que je suis seul, à voir le sens caché. Je suis seul. Je suis là j’erre debout. Pas beaucoup dormi, plus beaucoup d’énergie dans les jambes. Tout est à sa place. Je suis là mais pas là.

Sèvres, c’est de l’autre côté de Paris quand tu traverses en diagonale et donc, c’est donc en haut à gauche, il faut aller au-delà de la Seine et l’île Seguin (je crois que c’est l’île Seguin) est à ma gauche, quand tu te retournes tu vois la tour Eiffel peut-être c’est un mirage. Publie est présent ici à Sèvres, via la collection ArchéoSF de Philippe Éthuin, pour les Rencontres de l’imaginaire. Philippe, je le rencontre ici, bosse sur de la vieille SF mais n’est pas vieux pour autant (...)

It goes without saying that as usual I felt lacking, and sat there with all my emotions rioting around, of no use to anyone.
Doris Lessing, Shikasta
Je prends une feuille A4 et je la coupe en deux. Cette feuille coupée en deux, je la coupe en deux. Cette demi-feuille coupée en deux, je la coupe en deux. Et ainsi de suite jusqu’à me retrouver avec quoi, un trente-deuxième d’A4 ? Dans Oblique, je lis dans ton corps, il reste des séquelles des autres corps et c’est beau. Sur ce bout de (...)

La cabine téléphonique de la rue de Lambardie sent la pisse, c’est pas grave, je continue d’y déposer des livres. Thomas est rue Mandar, j’ai dit mais ta gueule à quelqu’un en venant la bouche mâchant l’écharpe humide. Quelqu’un jette de l’eau bouillante dans la rue et qui fume, c’est plus tard dans la nuit. Ici, maintenant, il n’est question que de trucs positifs dans ce que c’est qu’on se dit. Je tiens à ça. À ne parler que de trucs positifs pour m’emmener ailleurs moi-même. Il n’y a que (...)

En l’espace de quelques jours, plusieurs vidéos virales où l’on voit l’animal incongru côtoyer les civilisations humaines. Des élans sur des pistes cyclables. Daims dans la neige à Washington. Il est question de ça ici aussi. Anne m’a parlé hier de ce truc, Continuity (diptych) d’Omer Fast. J’ai noté Uberfast à cause de l’élasticité des sons. Dernier jour de l’expo au Jeu de Paume aujourd’hui. Au bout d’un moment dehors dans le gris je me suis dit être venu ici pour patienter — non, lire — (...)

J’aimerais pas être un androgum. Il y a des jours meilleurs que d’autres. À un moment donné, il est question du Qatar. La température extérieure c’est relatif. Marcher dans l’air ambiant sans aucun doigt pour le dire, mais rouler sur la ville et tout change. Il y a un rat crevé au milieu de la piste cyclable de la taille de mon poing. J’allais dire pyste ciclable. Près d’une poubelle quelqu’un mange un choux-fleur cru. Juliette est là, je la trouve près des bêtes en plastique. Il y a un (...)

Mal partout, de la fièvre. De la gorge. Trop de salive. Des criquets dans le dos. Time will crawl 1 dans la tête tout du long c’est moyen. Quelqu’un dit quelque part que son nouveau médium c’est les rêves. Peut-être de là que ça vient. Mec au casque blanc à l’équilibre à même les briques derrière. Je pense au poème Arrache-les-carreaux d’Hervé Bougel à cause de la hauteur et du vertige sans doute. Plus aucune faim dans le ventre et l’impression de bouffer quoi des insectes. Même le thé (...)

Quand je ferme les yeux j’ai Le cri sous mes paupières pixelisées. Tu as quoi, toi ? Quelqu’un dit vexatoire. Je lis un livre raté qui s’appelle The Strangest : c’est une réécriture à l’âge du numérique et des réseaux sociaux de L’étranger de Camus. C’est du sous Tao Lin. Dans la rue il y a un chien avec une couverture qui a froid.