Cela demande du temps, le matin, d’accepter que la nuit se termine. Avant cinq heures, souvent pire. Je ne dors plus tout à fait de la même façon depuis que je dors allongé, mes doigts gelés sur le canon de ma gorge. Je tiens tout contre moi cette arme tant d’heures dans la journée qu’une fois la nuit venue je la soupèse encore. Je pourrais dormir tranquille, je sais qu’aucun flic ne débarquera avant une certaine heure le matin. Mais savoir ne m’aide pas.
Je ne mange pas plus que toi, (...)