Nick Cave



  • 071112

    7 novembre 2012

    À présent, je vis très loin de toute vie, je m’abîme dans la fabrication de textes que je lis avec bonheur et étonnement – je ne les comprends pas toujours, mais ils sortent de ma plume, cette petite boîte qui répond au nom d’ordinateur.

    Imre Kertész, Sauvegarde, Actes Sud, traduction Natalia Zaremba-Huzsva et Charles Zaremba

    La tête : les gélules du Dr Leprochaun fonctionnent comme un side kick de Ibrahimovic. Epuise toute sensation durant douze heures chrono. Sentir même mal quand mes poignets ils tremblent (s’ils tremblent) et le reste de la peau, l’expire. Suffirait d’en prendre une, le matin du Pecha Kucha du 20 novembre, pour être sûr d’être à peu près serein une fois venue l’heure H. Et idem, visiblement aussi, le lendemain 21.

    Les madeleines sont partout, tout autour de nous effervescentes, et y compris dans le choc métal d’un ouvrier sur son échafaudage, matin, ou soir le son de gouttes de pisse dans la cuvette d’un chiotte.

  • 230213

    23 février 2013

    Dans les sous-sols pour remonter deux cartons de livres à déposer à la librairie d’à côté, qui transmettra au réseau Bibliothèques sans frontières (ce sont tous des classiques, j’enlève les Frères Karamazov). En échange j’attrape le Rappeler Roland recommandé par Antoine Bréa l’autre jour ainsi que Décor Lafayette d’Anne Savelli (Christine Jeanney et Christophe Grossi en parlent tous deux ce matin). Les mêmes réflexes quand je découvre une librairie : où est le rayon littérature médiévale ? et de Jünger, y a quoi ?

    Durant la migration d’Ulysse découvre le très bel album de Nick Cave, Push the Sky Away (depuis le passage hier sur Snow Leopard le Spotify remarche). Mais pas de Kaoss pad malgré la SD Card 2G (manque quelque connectique).

    Quant au crire : absolument rien.

    Première fois que le Mueller du jour je le grise et que je remplace par autre chose plus court. 63 mots pour 301. J’ignore comment on passe d’un jour où on se dit c’est top à des jours comme ceux-là.

    Au -4 des Halles, à l’UGC Orient Express, Shadow Dancer, et le bruit des rames contre, le bruit de milliers de plantes au -3, étrange. Avant la séance ma dose hebdomadaire de Lotus.

    Des hommes, jeunes, coulées de sang au front, menottés, trainés genoux pliés, des femmes, jeunes, jeans troués, déchirés, des vigiles, crânes plastifiées, casques blancs, masques blancs sans visages, matraques, les empêchent de hurler à la paix, hurler contre la mort, loin au Vietnam, quelqu’un, Jowers plus tard dira qu’il a reçu 100 000 dollars pour assassiner Luther King.

    Christine Jeanney, Lotus Seven, Publie.net

    Mueller (63 mots) :

    Une voix derrière le verre liquide d’Imke Leal.
    Elle dit : - Je ne sais pas combien de temps au
    juste le ciel blanc de l’ocre saura se refléter
    sur la bille de tes yeux avant de se voiler. Je
    ne sais pas combien de temps les cumulonimbus &
    leurs ongles & leurs fils de salive vont tenir.
    Je ne sais pas grand chose : j’attends de voir.