Scrubs



  • 201112

    20 novembre 2012

    Photo Jean-Michel Le Baut

    Jour J, chronologie :

    Trouve Christine Jeanney, M’sieur Merkel son mari, Jacques Fuentealba et Sarah Maud Beauchesne aux badges et ensemble traversons (embadgés traversons) les X couloirs en métal qui mènent au grand auditorium de la BNF et alors là Christine Jeanney elle me dit on se croirait dans Metal Gear Solid et c’est vrai.

    Mangeons au cent-énième étage de la BNF avec vue panoramique sur partout et j’y retrouve les autres collègues péchakucheurs ainsi que d’autres messieurs avec des cravates dont j’ignore et le nom et l’identité virtuelle de leurs avatars respectifs. Mange mais mange peu. Xavier Delaporte nous dit qui il est (Xavier Delaporte) et nous demande si on s’était déjà vu tous et là François Bon il dit : même Vissac il s’est pas vu lui-même, ce qui est tout de même un tantinet non conforme à la réalité réelle de ma vraie vie permanente. Ensuite y a pas de café mais moi je bois pas de café donc bon. En attendant l’ascenseur pour descendre au trente-sixième dessous Anne Savelli elle nous demande de lui chanter des chansons cons pour qu’elle les ait tout du long dans la tête parce qu’elle aime bien en fait alors on s’exécute.

    On s’installe sur la scène du grand auditorium et c’est cool parce que je me retrouve en plein milieu dans l’axe des deux caméras en permanence et je vois bien qu’Anne elle voudrait tant être à ma place sauf que no way j’y suis j’y reste. Je suis assis entre Pierre Ménard qui s’apprête à essuyer les plâtres et Jean-Daniel Magnin à qui je me retiens de dire la phrase "j’ai vachement aimé Le jeu continue après ta mort" parce que franchement ça sonnait con (maintenant c’est dit). Pendant que les autres ils passent je bloque sur les pompes à Xavier Delaporte parce que je kiffe les pompes à Xavier Delaporte et pendant que Christine Jeanney elle pechakuche je me répète mais cinq cents fois le mot rétrovitréenozorbitale parce que je sais que je vais juste me latter en le disant (sauf que je le dis correct, champagne). En lisant mon pechatruc qui s’appelle Rapport d’A. je me rends compte d’une horrible faute d’orthographe au milieu et je me dis putain ça va me niquer tous mes vers justifiés ce truc là mais heureusement ça s’entend pas et je repars plus ou moins digne à ma place sur ma chaise molletonnée tellement elle confortable véridique.

    En regardant le public je me suis dit que ça aurait été sympa que chacun possède sur son crâne une pancarte ou un écriteau avec dessus en gros le pseudo Twitter de chacun mais même sans ça j’en ai reconnu deux ou trois, genre @sobookonline et puis peut-être @Norkhat.

    À l’heure dite j’ai pris mon 17h34 peinard car personne m’a donné la parole à ce moment là, tant mieux, même si le truc que je voulais prendre à la base c’est pas vraiment le truc que j’ai pris mais ça fait rien.

    Avec certains un verre dans une brasserie pas loin et ça me permet de remercier Xavier Delaporte de m’avoir donné la parole à la toute fin de la table ronde car bon sans lui j’y serai encore à essayer de parler donc c’est sympa, vraiment, par contre je lui dis je peux pas te dire d’où elles viennent les photos de mon pechatruc ou en tout cas je peux pas le dire en public, voilà quoi.

    Au retour H. il m’attend plein d’amour derrière la porte et il m’attend depuis des plombes pour me balancer ce truc sauf que je vois pas du tout où il veut en venir avec tout ça parce que moi ça fait des mois que je suis super super serein et j’ai pas eu la trouille, je te jure :

  • 190819

    19 septembre 2019

    Quoi que je fasse, j’aimerais comprendre. Par exemple, l’évolution du jazz. Où la musique concrète. Le prodrome. Je suis dans ça, une espèce de prodrome de 48h, succédané de symptômes sans le mal. Sans la douleur je veux. Dire. Prenant des avocats d’Espagne et bio dans le bac à ça bio de l’Auchan, et non ceux du Pérou qu’il y aura en face, j’ai l’impression de faire le bien avec mes choix de consommation, ce qui est en soi idiot. Mais si je ne consommais rien du tout, jamais, je ne sauverai même pas le monde de rien. Est-ce mon rôle de sauver quoi que ce soit ou qui ce soit de tout un tas de choses qui risquent de lui arriver ? Je m’en sors avec une note de 95€, ce qui est salé. Un mail pour renouvellement du nom de domaine déjà renouvelé (phishing). Un vrai mail cette fois pour le renouvellement Dropbox (qui a augmenté de 20% en un an). Le maté est plus fort que le café. Ou bien je ne pose pas les choses dans le bon ordre et je devrais me dire : combien de cafés équivalent à un maté ? Ou bien alors c’est que le café que j’achète est moyennement fort (c’est le cas) et qu’il convient de le comparer à un autre. Mais j’en peux plus d’acheter des trucs. N’importe quoi. Cette nuit, des cauchemars. Ds aliens de partout (à prononcer alienne et non élieunz), tout ça parce qu’on s’est lancé dans un cycle Marylien ces jours-ci avec H. (alterner un film Alien, et un film avec Marilyn Monroe), à qui je me retrouve à déclarer, au sujet de la trépanation : si ça marchait pour les chamans, ça peut marcher pour les migraines. Qu’en est-il des prodromes ? Je me demande, sur un mois entier, combien de fois je me dis aujourd’hui, je n’aurais rien à dire dans le journal pour finir par écrire, bien évidemment, quelque chose. Est-ce supérieur au nombre de fois où, dans une saison de Scrubs, le personnage d’Elliot dit look, J.D... ? Ai-je oublié que le chiffre sept se dit なな (nana) ? Oui. Maintenant je le sais.