Sauf en de très rares exceptions - les révoltes paysannes, en fin de compte -, la guerre dans une province éloignée et arriérée vient toujours de l’extérieur, comme un cadeau de plus du gouvernement et de la capitale, une irruption au royaume de l’anachronie ; sans que rien de nouveau ne soit arrivé à l’intérieur de ses frontières, soudain la province, un matin de juillet, se retrouve en guerre ; le mot est trop énorme pour qu’on puisse lui ôter de son importance même s’il ne subsiste (...)