Fallait-il s’étonner si son cœur agité s’arrêtait de battre ou s’emballait lorsqu’il contemplait son cadeau et se mettait à tout récapituler et repenser, adossé à ce banc rustique, les bras croisés, la tête penchée vers l’épaule, face au murmure du torrent et aux ancolies bleues en fleur ?
Thomas Mann, La Montagne magique, Fayard, traduction Claire de Oliveira
C’est fini. Une dernière traversée du quartier, [illisible] sur le GPS, vers la gare d’ Ikebukuro, un dernier aller simple par la Yamanote puis, à (...)
Qu’est-ce que le temps ? Un mystère ! Inconsistant et tout-puissant. Une condition du monde phénoménal, un mouvement scellé, soudé à l’existence des corps dans l’espace, et à leur mouvement. Mais est-ce que, sans mouvement, il n’y aurait pas de temps ? Et, sans le temps, pas de mouvement ? Tu n’as qu’à demander ! Le temps est-il une fonction de l’espace, ou l’inverse ? Ou bien les deux sont-ils identiques ? Vas-y, demande toujours ! Le temps est agissant, sa nature est celle d’un verbe, il « sous-tend ». (...)
Ikebukuro de jour VS Ikebukuro de nuit. Ici, semble-t-il, la plus grande librairie de la ville. Ce n’est pas très loin. Je cherche à ramener des souvenirs. Par exemple, de la poésie japonaise. Mais comment identifier la poésie dans une langue qu’on est juste totalement incapable de lire ? La qualité d’objet des livres a l’air ici moins poussée qu’en France (je parle des nouveautés commercialisées, pas d’antiquités comme des carnets ou des livres d’esquisses d’occasion qu’on a pu voir à Kyoto à des prix (...)
De retour au marché d’Ameyoko [...1...] pour manger des ramen dans l’une des innombrables échoppes qui en font dans ces toutes petites ruelles. Il y a aussi, et ce n’est pas la première fois qu’on en voit, d’horribles bars à chats sauf qu’à la place des chats ce sont des animaux sauvages, comme des oiseaux de nuit ou des hérissons. Tu montes dans ces trucs et tu peux caresser les bêtes, des bêtes comme déphasées et apathiques. Le temps ici passe à une vitesse folle. Je prends X photos. J’entends parler des (...)
Il fait jour tôt (et nuit). Plusieurs trucs fermés aujourd’hui. Pas à Akihabara. Paradis des geeks et des amateurs de mangas. Plusieurs magasins gigantesques avec, sur des étages entiers, goodies, figurines. Chez Mandarake, le fameux tome 16 de Dragon Ball (je le cherchais). C’est le premier, le tout premier, que j’ai jamais lu. Pourquoi le 16 ? Ça aurait tout aussi bien pu être un autre. Mais ce sera celui-là, une époque dans la chronologie antérieure à ce que le dessin animé avait pu me montrer, (...)
Ai-je au cou la chaînette de ma plaque d’immatriculation ou l’ai-je rendue, avec son numéro gravé de chiffres ? Des milliers d’entre nous la portaient au cou de leur dépouille – quelquefois mutilée des organes par lesquels ils auraient pu transmettre la vie, un peu de leur cœur, de leur esprit, de leur souffle au monde et du souffle du monde en eux –, allongée dans les gorges, sur les plateaux, sur les pavés, sur les trottoirs de l’Algérie. Mais avec eux, auprès d’eux maintenant, et à cette heure (...)
Et comme il en va pour tous les nouveaux installés-ensemble, ces procédures journalières dans l’appartement — cérémoniées sempiternellement=survivantes d’une résurrection répétée-à-l’infini : petit déjeuner, cliquetis de porcelaine verres couverts dans deux mains occupées — mécanique du quotidien toujours agrémentée d’un-peu=de-sexe ; tournure lumineuse l’un=vers=l’autre — : deux mains débarrassées, qui se garnissent nouvellement chaque jour — frappent à l’Uni-Son —.
Reinhard Jirgl, Renégat, roman du temps (...)
À défaut de l’aimer, j’essaye de comprendre ce truc qui s’appelle Lemniscaat. Ça suit la logique d’une courbe. J’ai l’impression que ça se joue des clichés de la musique symphonique (parfois mais démesurément) qui disparaît au bout d’un moment pour ne laisser que le piano errer (et se répéter). Il existe, semble-t-il, des Mémoires de Simeon ten Holt mais elles n’ont pas été traduites en anglais (en français encore moins) et elles sont épuisées. Le reste de cette journée est à jeter, tu sais. 813 mots pour Eff, (...)
Encore un changement d’heure. C’est le mauvais. Date limite pour continuer à écrire Eff : 20 octobre. Presque deux ans, suffisant. Quelques petites choses à caser. Résolution (laquelle ?) pour la sœur de celle qui s’appelle Claire. Des jours heureux, limpides, au présent, où les trois vivent à trois. Le retour de ce chien, Touloupe, et la recherche de ses maîtres (ils ont retrouvé une vie normale, quelle tristesse). Le départ de celui qui s’appelle Célim (en Allemagne ?) en train et/ou à vélo. La (...)
Franchement Neymar aurait été remplacé par son alter ego 3D de PES ou FIFA que ça m’étonnerait même pas. C’est un mec en plastique. Il neige encore. Rien ne tient, c’est juste de l’eau en suspension cette neige. Mais, oui, elle a le temps de recouvrir l’orange de ton sweat le temps de revenir du Palais de la femme jusqu’à Faidherbe-Chaligny pour récupérer deux Jacques Abeille dans le hall d’un hôtel. Moi, ce que je rends, c’est Bolaño. Troc donc. Demain ce sera Livre Paris Porte de Versailles (encore). Et (...)
1280 mots pour Eff recopiés d’hier mais c’est tout autre chose. J’ai dû en rajouter autant dans l’élan de la transcription que ce que j’avais equissé à l’origine. C’est arrivé tout en laissant le Natalon s’écouler. C’était beau. Et 1016 mots pour aujourd’hui qui sont la face ombrageuse de ceux d’hier qui n’étaient que douceur et, oui, lumière. Tout se termine sur cette pièce au piano si belle, qui s’intitule Aforisme II, et qui vient, sur l’album Simeon ten Holt : Solo Piano Music, vol1-5 après le Natalon. (...)
Cette histoire de tique dans les 628 mots d’Eff est à chercher dans Madman Bovary, un peu, dans Une armée d’amants, beaucoup, mais peut-être ça sautera. Comment pourrais-je savoir, aujourd’hui, ce qui demain sautera ? Tout peut-être. Peut-être je vais rien savoir faire de ces millions de signes... Et je crois que c’est pas grave. Je crois que c’est ok. J’accepte assez bien ça. Notre déjeuner annuel avec LEM au Provençal. Il fut question d’un cor. Il faut que je lise La Grande Beune. Rilke est près de (...)
La pharmacie de la rue L. m’appelle : ils ont reçu une boîte de Nocertone. Me la mettent de côté. On en est là donc. Passé la journée à courir. Courir sans bouger mais courir. Être là face une webcam pour une séance de questions réponses sur l’édition avec des étudiants. Au Ekki de Bibliothèque pour un rendez-vous avec quelqu’un. Et 562 mots pour Eff. Le docteur Jivago : Entre la rue qui jour et nuit s’agite et le bruit constamment derrière mes murs et l’âme moderne, la correspondance est aussi étroite (...)
Commencé 1000 trucs, fini aucun. Temps que l’année se ter-
mine. Il faudrait juste qu’on soit mais autre-
ment. Décembre est dans le so-
l. Ça te prend au niv-
eau des che-
villes. Je su-
is au fo-
nd du fr-
oid. Je n’arri-
ve à rien faire & sur-
tout pas penser. J’aimerais ta-
nt en être dépossédé mais de quoi ? La parole inté-
rieure. Il a fallu néanmoins que j’écrive. 700 mots sur tout (...)
Il y a beaucoup de vent. Hier déjà. Le mouvement circulaire des feuilles au coin de la rue, ça donnait un indice sur la forme, le volume. Aujourd’hui c’est plutôt les grandes bâches des échafaudages, de l’autre côté de la place, blanches, qui battent de ouf. À la périphérie des yeux ça peut devenir genre une tempête de neige (non). Et le vent s’engouffra sans prévenir dans ce Café Métro à l’intérieur de quoi on s’est installé avec Claire pour parler de son livre à paraître en avril, Aujourd’hui Eurydice. Passé (...)
Couru aujourd’hui ce que j’ai pas couru hier (6km pour 32 minutes et quelques avec H.). Redoux et dix degrés sur l’enseigne de la pharmacie en descendant vers le lac. Lac dans quoi quelqu’un, une combinaison de pêcheur, s’immergera jusqu’au thorax pour effectuer une espèce d’aquagym d’extérieur, de randonnée marine dominicale ou quoi. Mystère. Dans le Docteur Jivago, le mot bachibouzouk. Puis, au terme d’un passage où Jivago écrit à la première personne un journal, et exprime ses ambitions d’écrire, ses (...)
La tête à l’envers, avec mon œil unique, j’essaie de voir comme qui dirait l’envers du monde. Le vent n’est pas sensible au ras du sol, et les arbres là-haut semblent bouger tout seuls. Ils balancent leurs bras, leurs branches, ils agitent leurs mains vertes, ils font l’avion. J’essaie de ne penser à rien. De respirer. L’air est merveilleux ici. Il sent le vert. Il sent la sève. C’est bon. Entre les feuilles on devine des confettis de ciel. Des paillettes de ciel. Il pleut du ciel bleu. Le ciel bleu se (...)
Une fois par jour (en théorie), sur Twitter, publier un court moment de narration issu de la série Dragon Ball Z (la série originelle, diffusée au Japon entre 1989 et 1996) concluant un épisode, et répondre à la voix off par oui ou par non.
001. Qui est donc ce mystérieux guerrier qui sillonne l’espace à la recherche d’un frère inconnu ? À quel peuple appartient-il ? Il semblerait qu’il y ait un lien entre cet homme et Son Goku mais comment est-ce possible ? Il se pourrait que très prochainement, on (...)
Maintenant que pour l’ascenseur et le ballon d’eau chaude c’est bon, c’est la connexion internet qui flanche. Il y a toujours un truc. 518 mots pour Eff, sans âme, comme un somnolent. Et je me vois faire. Vivre, pas vivre. Ça m’effraie.
Se réveiller en plein milieu de la nuit : eh merde, est-ce que ces livres seront bien livrés à temps pour ? L’ascenseur fonctionne de nouveau après presque un mois de maintenance oui mais maintenant il parle. Pas sûr d’approuver ça. À présent c’est le chauffe-eau qui ne fonctionne plus, il n’y a donc plus que de l’eau froide. On se renvoie la balle dans les services bureaucratiques qui gèrent ces trucs. On n’est pas très pressé de nous venir en aide. Ça devrait attendre lundi. Ils vont rouvrir un nouveau (...)
Ma mère m’écrit : Aujourd’hui est un jour férié, ne travaille pas. Certaines pâtes, tu les manges dans une assiette creuse. À cause de l’obsolescence programmée j’en suis réduit à réinitialiser le téléphone sur ses réglages d’usine (c’est une idée de T.). Ça fonctionne. J’écris une phrase étrange. Dans ma tête ça voulait dire quelque chose. Il y a des trucs encourageants. Des micro trucs encourageants au milieu d’un océan de déception. Un de mes rares plaisirs c’est regarder Dragon Ball, que veux-tu que je te dise. (...)
Une fin pour Morphines (croire en avoir trouver une). Ce serait bien d’être là, allongé sur ce toit, et de faire semblant de croire que c’est possible. Que ça ne s’est pas déjà produit il y a des années. La structure atemporelle du truc permettrait ça. Sur un autre versant, 501 mots pour Eff [1] parce qu’il le faut. J’ai acheté des Schtroumpfs qui piquent exprès pour Halloween et personne vient sonner, je vais en être réduit à les manger moi-même. PSG - Anderlecht (5-0). À la mi-temps, ils annonceront un (...)
La température elle chute. Il faut encore rentrer les plantes. On en est toujours à devoir rentrer les plantes. Et derrière c’est te retrouver dans les mêmes rayons vides à Auchan, sous les mêmes néons blancs, à acheter machinalement les mêmes trucs, et à faire les mêmes gestes, et à perdre un regard que t’as plus depuis huit jours au moins. Il a disparu ce regard. C’est plus toi. C’est autre chose. Blonde Redhead : I’m just like anyone ou quelque chose. T’écoutais ça pendant que le monde passait sans toi (...)
Journée sans grand relief mais pour autant pas pesante, pas rude. Tout simplement l’habituel roulis du jour. Et chercher si Baby Vegeta est dans le roster de Dragon Ball Xenoverse 2 (non) et acheter un nouveau truc veggie à base de fromage et de courgette (quelle excitation). Le soir, un crumble de broccolis au parmesan (idem). Et 744 mots pour Eff meilleurs qu’hier, enfin toujours est-il que ça coule (...)
Rien pu faire d’autre que courir après tout. Tout m’a échappé. J’étais là avec un certain nombre de tasks à cocher dans Keep (mais j’en rajoute plus que j’en fais chaque jour, des tasks) avant de me rendre à l’évidence une fois le jour mâché : il faut remettre ça, et ça, et ça au lendemain putain. Un certain nombre de fois descendre et remonter les escaliers, le reste c’est en panne. Et un certain nombre d’œufs dans le frigo qui s’entassent : on en reçoit chaque semaine plus que ce qu’on mange, c’est comme les (...)
« Dis donc, l’alto, hier soir, il avait le IT, la pulse, mec. Et une fois qu’il l’a tenue, il l’a plus lâchée. J’avais jamais entendu un gars tenir si longtemps. » J’ai voulu savoir ce qu’il appelait la pulse. « Alors là, mec, a dit Neal en riant, tu me parles d’im-pon-dé-ra-bles… hum ! Bon, t’as le gars, avec tout le monde autour, d’accord ? C’est à lui de déballer ce que tout le monde a en tête. Il démarre le premier chorus, il aligne ses idées, et là les gens ouais-ouais, mais chope la pulse, alors lui, faut (...)
La sonde Cassini a disparu dans l’atmosphère de Saturne. Et c’est une journée pénible. Semaine en réalité. L’impression d’avoir mais avancé dans rien et d’avoir tout raté. Encore une fois se retrouver à faire 650 fois des trucs à la main. Robots. Et froid toujours. Eff, ça coulera un peu mieux. À vue de nez, sans regarder les statistiques, j’ai dû écrire entre 700 et 750 mots. 723. Le bruit que ça fait un lapin qui a peur, qui a mal, c’est horrible. Comme un grand couinement très aigu. Tartelette a fait ça (...)
What Nepal taught me, he said, was that what we are striving for is not transcendence but transformation. The world is there to be transformed. The human being is there to be transformed. Not transcended, transformed. When a note is played six hundred and sixty-six times it is transformed. The ear that hears the same note six hundred and sixty-six times is transformed.
Gabriel Josipovici, Infinity
Firminy Vert. Tout est encastré, tout est tagué et vide. Plus personne vit ici. Un mec me (...)
Réveil dans le brouillard. Rêvé de quelque chose mais quoi ? H. me dit Trump est sur le point de gagner, ou va gagner, ou c’est Trump. Je ne sais plus exactement comment il me dit ça mais c’est une réalité. Scotché un moment sur le fil d’actu des élections US et. Ici et là des périphrases journalistiques plus ou moins acrobatiques pour ne pas dire les mots extrême droite. Ce texte qui a pas mal tourné sur les réseaux ces deniers jours (semaines) : I want a dyke for president (je veux qu’une gouine soit (...)
De toute façon, il était impossible de passer la journée dans l’écran. Alors des dizaines et des dizaines d’étiquettes, enveloppes, courriers, livres à mettre sous pli. Et ça en écoutant le premier épisode d’un cycle de conférences animées par Camille de Toledo, une « Histoire du vertige ». Les gestes, ça se répète. C’est l’entrainement de Goku et Krilin au début de Dragon Ball : passent leur temps à distribuer des bouteilles de lait et tout. S’entrainent sans même se rendre compte qu’ils s’entrainent. Mais à (...)
Une forme de haine et étanche à l’endroit de ce mec qui souffle les feuilles. On ne sait pas où il est, où il va. Making of a cyborg. J’étais dans les ascenseurs de la BNF, au sortir d’un diner (tout le monde en était à diviser des sommes interminables pour savoir quoi payer), à sortir un chien à la pisse verte de l’une de mes autres poches. Dans un sac à dos l’animal. Relis la nouvelle (ou plutôt la chanson) éponyme de Sombres aux abords. Modèle du genre. Depuis les abords, jeté dans le sombre, j’observe (...)
Fourmis dans les doigts gauches. Ça doit porter un nom ce machin. Paresthésie ou quelque chose. Dire imangeable pas immangeable. Enfin le penser. Le mot aki (peut-être ça s’écrit pas aki). Le meilleur combat de l’histoire de Dragon Ball c’est le tome 16. Some other time. Du poivre mais tout est lent. Je n’ai rien fait pour y remédier. Juste laissé les mauvaises herbes. Il faudrait recréer une nouvelle page mot clé mais. Oui, le faire. Un jour, c’est-à-dire après avoir disparu si ça m’arrive, j’irai (...)
Je n’irai pas chercher, je veux mordre. Je ne veux pas me coucher, je veux mordre. Je veux planter mes crocs sur le premier mollet, dévorer à moitié l’enfant qui passera le premier, défigurer la demoiselle, effrayer les vieilles. Je veux mordre. Je veux que la laisse lâche, pouvoir courir à nouveau, redevenir sauvage et sentir l’animal. Je sens que ça monte, je suis une horde, folle, désordonnée et joyeuse, que l’excitation galvanisante de l’instant emballe.
Julien d’Abrigeon, Sombre aux abords, (...)
Pas fort. Probablement en train de tomber malade. À cause de l’absence de chauffage semaine dernière ? Peut-être. Super travail d’Anne Savelli et de l’aiR Nu autour d’une rencontre avec Thierry Beinstingel. Un chemin de lecture. Vraiment bien. Beaucoup de retard dans mes lectures. Depuis quelque temps, presque plus de photos. Des médocs. Le mot ongulé. Le satyre du sixième joue de la viole de gambe et encore dans le conduit de cheminée. Goku manque de sauver le (...)
Un mail d’insulte. Pas la première fois que ça lui arrive. Deux trois mails mais sinon : toute une partie de la journée à faire de la vidéo pixelisée pour Bajir. Besoin de matière pour la nuit. Pixels, donc. Le prototype du premier épisode donne une bonne vision de ce qu’on pourra faire ensuite mais que c’est long. Et, pendant ce temps, bien sûr, Bajir, tu n’en écris rien (rien ou si peu). Quelques mots malgré tout une fois la nuit, bien réelle cette fois, (...)
Cette histoire de pas de narration, que je retrouve en préambule d’Alors on avait voulu rouler vers l’Est, dont je me bricole un epub en plastique à lire en retour vers Paris demain, ce truc venu de Grieg mais dont j’ai oublié la teneur véritable et le sens, sans doute je le retrouve feuilletant La fin de l’homme rouge, construit a priori comme La supplication, et d’autres, c’est-à-dire composé de discours, cette histoire de se soustraire à toute forme de narration, ce serait donc des discours bruts, (...)
Il faut que j’arrive à m’organiser. Je passe par un agenda G que je remplis avant, pendant, après. Ce n’est pas toujours la même chose avant, pendant, après, mais disons que ça m’aide, ça me cadre. J’utilise des plages d’une ou deux heures, après ma concentration s’en ressent, j’ai besoin de passer à autre chose. Surtout, j’utilise des codes couleur qui veulent dire : ça s’est de l’écran simple, ça s’est de l’écran qui te nique, ça c’est de l’hors écran. J’en ai besoin pour mieux alterner. Faire respirer la (...)
Alkmini est une femme qui depuis l’âge de vingt-six ans s’attendait à mourir devant sa porte, car un médecin du siècle précédent lui avait trouvé une maladie de cœur, or un cœur malade — en quoi exactement, elle ne le sut jamais exactement, le médecin était vague et pompeux, la réponse fut donnée seulement quand elle mourut et il n’est pas sûr qu’elle avait encore besoin de savoir —, un tel cœur selon lui pouvait s’arrêter à tout moment, quand elle était à sa porte, par exemple, à regarder jouer les enfants. (...)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Dragon...
Au guichet de Bercy l’employée de la SNCF vient d’apprendre, elle qui termine ce soir à 21h ou 21h30, que son planning de demain démarre à 5h35 du matin. Elle me rembourse mon Paris — Montpellier et Montpellier — Paris du mois dernier. Quelqu’un a un skate à la main. Quelqu’un porte un jean trop serré. Il y a de l’attente. L. me demande par texto ce que l’on mange le matin. Il fait gris, il ne pleut pas encore. Dans la Billy tout repose sur His Dark Materials. La (...)