Reprise. Premier geste à l’ordi du bureau : manipuler dans les stats de l’écran les couleurs pour en mollir l’éclat. Obligé de passer par l’intérieur du périphérique car je n’ai pas la main sur les réglages de Windows, il faudrait demander à l’IT. L’objectif est le même : faire baisser la fatigue visuelle et les chiffres du crâne.
Comme toujours à cette période de l’an tout ferme : c’est une ville fantôme. Pour bouffer le midi c’est la merde. Profite des derniers jours d’ouverture du truc Sushi à emporter : c’est un bocal en plastique à l’intérieur de quoi ils nous ont mis du riz, de l’avocat, du saumon, du thon rouge et c’est cru. Pour bouquiner pars loin, à l’air, devant chez Ricardo Cavalli1, sur les marches d’une église en béton, dos au monde, sous la figure d’un certain Saint Jean-Paul, près d’une boîte à pizza.
Ce que je lis je le lis pour rester en vacances : dans les Landes et dans le Finistère je lisais, pour moi, entre autres, un truc publié chez La Volte qui s’appelle Nicolas Eymerich, inquisiteur puis, toujours chez La Volte, Descendre en marche, un livre que je ne me souvenais même pas avoir acheté2, ce qui me conforte dans l’idée que je pourrais tout aussi bien arrêter de consommer des livres, c’est-à-dire en acheter, et ce qu’ils soient papier ou numériques, et continuer un certain temps à vivre sur mes acquis, c’est-à-dire, sur le matelas de textes que je possède déjà et que je n’ai pas encore approchés3.
The Internet’s Own Boy : le documentaire sur Aaron Swartz diffusé librement sur le web. Noué. Et le fait est que oui : je ne me souviens pas, par exemple, avoir vu déferler sur les réseaux l’annonce de la mort de quiconque, célébrité ou pas, mais Aaron Swartz oui (et à l’époque j’ignorais tout à fait tout de l’existence et du nom d’Aaron Swartz).
↑ 2« Peacock a une expression qu’il aime bien : garder la tête fermée. Je vais essayer. »
↑ 3La nuit même je contreviens au truc : je m’abonne, dans mes rêves, à une intégrale web qui me promet ni plus ni moins que de révolutionner le monde.