Le premier volume des Carnets de bord de Pierre Guyotat rassemble ses notes, fragments, saccades gribouillés entre 1962 et 1969. Près de sept cent pages de notes parfois sèches, d’autres cycliques. Un reflet du monde s’y dévoile craquelé, brisé en millions de pièces incompressibles. Les esquisses préparatoires à l’élaboration d’un livre deviennent, le temps d’une page ou deux, kaléidoscope de la pensée brute. Chaotique. L’ordre à l’échelle la plus petite est forcé net, il n’a pas sa place (...)