Je fais beaucoup de coquilles. Je me dis : quand je communique, je ne fais pas. Quand je fais, je ne communique pas. Ici n’est pas le lieu pour des écritures de réaction. Je pense à l’actualité des décapitations en France, je pense aux catastrophes, je pense aux colères de réseau. En réalité, je pense aux experts, mais comme je ne veux pas être dans la réaction, je n’y pense plus. C’est aussi simple que ça. Sauf que, là, à la place, j’envoie des bris de noix aux quatre coins du salon. À la place, j’entends des bruits d’oiseaux synthétiques dont rien ne me dit qu’ils ne sont pas organiques. À la place, Marie Cosnay écrit : C’est pas parce qu’on est flic qu’on a des idées, chaque fois on fait les alliances merdiques qu’on peut, les moins merdiques sont merdiques. Amen. Je me dis : un octave, une octave ? Je me dis que le lampadaire en face de chez nous ressemble à une créature venue de l’espace et vénère avec ça, alors j’immortalise son image dans un daguerréotype digital : photo tressée de bits, de pixels et d’octets. J’écris à quelqu’un qu’ayant relu Mueller, je n’avais rien compris à Mueller. Je ne nomme pas Mueller, uniquement l’incommunicabilité entre soi-même et soi. C’est un bon début.