Si j’ai appris une chose de 2024, c’est qu’il ne sert à rien de préparer un gâteau pour quatre quand on n’est qu’un. Il en va de même de la raclette pour deux. Quand on est seul, il faut se contenter de n’être que qui on est, quand bien même on n’a aucune ambition à être ça, et quand bien même on en vient à penser : on n’est qui on est que par défaut de ne pas être autre chose. J’ouvre un fichier excel que je tapisse de dates dans la première colonne et apprends la chose suivante : 2025 prendra fin en 2026. Le premier de l’an est dévolu aux comptes, comme tous les jours de l’année on compte. Qu’est-ce que tu fais concrètement, m’a-t-on un jour demandé, quand tu « fais tes comptes » (je préviens, on dirait une blague sur l’interminable et inassouvissable quête du zen). « Je compte », dis-je. Les comptes sont ce qu’ils sont, et disent ce qu’ils disent. Par exemple, un gain total, sur l’année, de 4,86 % de mes revenus, disons, privés, c’est-à-dire hors Bakélite. La balance Bakélite est claire : pour 6 739,24€ de dépenses, 3 465,81€ de revenus ¹. Pour autant, c’est un succès, et je n’ai pas eu à remettre de l’argent dans la machine par rapport à la mise initiale. C’est inespéré. Les migraines : un peu moins de douleur qu’en 2023 (7 VS 8,5) et de crises (16 VS 19). Plus de TVB ² (254 jours sur 365 VS 214). Là encore, on peut largement s’en satisfaire. Dehors le ciel roule. Le vent souffle. C’est nuageux et vert-de-gris. On dirait un tapis roulant à l’envers, sur quoi personne ne marche. On me souhaite plusieurs fois la bonne année. Voilà. Disons-nous ça.