La larme à l’oeil (c’est une chanson des Beatles). Quantité d’êtres humains patientent derrière mon dos dans mon ancien appartement de poussière, ces corps attendent que je les guide à un congrès pharmaceutique ou médical dans lequel, probablement, le Docteur Porc serait (nous nous sommes mis en marche).
Comme il est difficile de reprendre, après trois semaines hors texte, le fil des relectures et de ses corrections. L’étrange, la déformation des espaces mentalement esquissés (et retenus (…)

Statuts de la nouvelle Publie. Tout devient, peu à peu, réel presque.
Volodine (porte-parole d’autres voix que la sienne) : nous sommes des animaux extrêmement nuisibles, à la violence contagieuse. Il dit aussi :
Nous avons aussi le droit à nous coucher sur le ciment et à dire interminablement des récits ou à faire la liste des morts, nous avons aussi le droit de marmonner jour et nuit, nous avons le droit de perdre lentement la raison ou de sombrer fou très brusquement, nous avons le (…)

Dans le rêve je suis semé par d’autres. C’est une autre maison. Certains sont en fin de vie. On me dit plusieurs fois (plusieurs fois plusieurs fois) ces mots noli me tangere.
Après avoir enterré Transoxiane hier, me voilà convaincu de poursuivre aujourd’hui, quitte peut-être à réduire le nombre de signes ou mots. Et la naïveté de croire que ce qui me sauverait c’est un épisode deux non pas écrit à la place du premier mais par dessus littéralement. Je ne sais pas encore ce que ça pourrait (…)

On m’a cloué un clou dans le corps et ça s’appelle la gorge.
Je me bats tout le jour avec des chiffres et des figures. Celui-là, c’est le taux d’insupportabilité calculé par rapport aux courbes de l’errance. Celui-ci, c’est le virement écrit en lettres bâtonnées sur le papier des banques, au guichet de la mienne (c’est un bout de Publie que j’attrape).
Soudain, une certitude : traverser Paris du centre au sud le long de Piano Phase, de Steve Reich, c’est expérimenter l’immobilité presque (…)

Un retour de la crève qui me couvre depuis bientôt quatre semaines. Je suis comme ça je compte. Et ça ne s’en va pas. Quand ça fait mine ça reparaît. C’est cyclismique.
Réécriture de mon Transoxiane épisode un chapitre 15 selon les voeux de mon moi parallèle ayant opéré sur le texte en décembre dernier. J’utilise des prénoms que j’utilise pour d’autres. Je m’appuie sur Pynchon et sur V. quand j’ai du mal temporellement parlant et j’isole des passages hors du texte en précisant en (…)

Je note sans bouger le nom de György Cziffra, ça pourrait me servir.
Repris ce recueil d’occasion acheté transatlantiquement en mars 2011 (c’est quelque chose que je ne fais plus : noter la date sur une page de mes livres juste après leur achat) et qui s’appelle The Ice at the Bottom of the World (Mark Richard). Je me demande souvent, sans trop savoir pourquoi, comment je le rendrais en français ce titre : La glace du bout du monde, La glace au fond du monde ou, plus vraisemblablement, et (…)

Je me noie. Peux pas le dire autrement je me noie. Un grand drapeau UK planté dans une coque métallique.
Je rentre de voyage (sans être allé nulle part) et je me dis soudain (c’est-à-dire après coup) : faudrait écrire le job du mec qui est chargé de satisfaire les dernières volontés (quelles qu’elles soient) d’un condamné à mort. Il aurait liberté dans le choix de sa requête, y compris d’ailleurs la liberté elle-même, étant entendu bien sûr qu’une foule sanguinaire l’attendrait au pied de (…)

Elle fume une clope dans une machine en forme de coquille d’oeuf. Qu’est-ce qu’elle devient ? Bosse pour Total. A changé de boites pour diverses raisons. A tenté de relancer PDG, mais ça n’existe plus. Et toi ? Moi je dis quoi ? Elle reprendra progressivement le taf dans sa machine outil en écoutant sa FM, un bandeau sur les cheveux (ce n’est plus du market ce qu’elle fait).
Onze heures de sommeil. Quand je me lève H. est parti depuis des heures prendre son train à Montparnasse (mais il ne (…)

Un quart d’heure avant l’avion. L’Egypte ressemble, derrière les vitres du taxi, à l’Angleterre, à la Comté, la Grèce, à la Terre du Milieu. Le taxi roule en marche arrière sur l’autoroute, à la fois à contre-sens et dans le flux de circulation. Nous fourrons nos bagages dans la soute de l’avion comme on le ferait d’un bus. Quelqu’un m’ordonne monter dans l’appareil en menaçant avec un flingue, ce qui est con bien sûr, je l’aurais fait de toute façon.
À la fenêtre criblée de gouttes de (…)

"The colors. So many colors." His eyes were tightly closed, his forehead resting on the bowed edge of one hand. "The trees outside the head shaman’s house have spider monkeys which are iridescent. They change color in the sunlight. Everything changes. The mountains, the lowlands are never the same color from one hour to the next. No sequence of colors is the same from day to day. As if you lived inside a madman’s kaleidoscope. Even your dreams become flooded with colors, with shapes no (…)

H. range les livres de la bibliothèque. J’insulte la folle du six. Transoxiane épisode deux chapitre 3, 4, 5.
Dans l’exemplaire des Vies minuscules que Thomas m’a passé, il a corné la page 25 et il a écrit dans le coin gauche le mot dism. J’ignore ce que ça signifie mais j’aime lire des livres annotés par d’autres, savoir ce qu’ils ont surligné, quelles abréviations ils ont utilisé et le sens caché dans les marges.

In a lucid moment during his fugue, Fausto wrote : How beautiful is blackout in Valletta. Before tonight’s "plot" comes in from the north. Night fills the street like a black fluid ; flows along the gutters, its current tugging at your ankles. As if the city were underwater ; an Atlantis, under the night sea.
Thomas Pynchon, V.
Le problème rencontré la semaine dernière sur le chapitre 9, c’est qu’il était amère, me forçait à relire plusieurs fois les mêmes pages pour m’accrocher, (…)

Cassé un mug à l’aube. Celui d’H. attitré, offert, je crois, il y a plusieurs années, déjà cassé quelque part, Loué, en 2007 ou 2008, et remplacé, donc, ce mug, une première fois dans un Comptoir irlandais du Mans. C’est ce jour-là qu’on m’a posé, en entretien d’embauche dans un collège, une seule question en préalable à mon recrutement : pouvez commencer quand ? À présent qu’il est en miettes encore je ne suis plus très sûr de savoir si les personnages peints sur la porcelaine verte sont (…)

Plusieurs fois, à différents coins du boulevard, et à plusieurs reprises aussi sur le trottoir le long de mes chevilles, des impacts, des heurts je ne sais pas ce que c’est, c’est sonore c’est visuel, ça tape sur le par terre, c’est autre chose qu’une impression issue d’une seule réalité, on pourrait l’appeler un lapsus sauf que ça n’est pas dit, c’est ressenti plutôt, c’est passif sincèrement, quelque part c’est issu d’un coffre de voiture et ça s’écrase sur de l’asphalte froid, d’autres (…)

Je n’ai écrit, au cours de cette semaine, que 500 mots merdiques pour Transoxiane deux (qu’il faudra réécrire).
Passionnante captation des 30èmes Assises de la Traduction Littéraire en Arles sur la traduction d’Horcynus Orca : d’abord pour la laisser tourner en tâche de fond en faisant autre chose, ensuite vissé devant pendant ses 97 minutes.

Montre en main, écrire un chapitre de Transoxiane deux me prend une heure et quatre minutes. C’est un premier jet bien sûr et je ne reviens pas dessus (pour l’heure) mais c’est un bon indicateur pour qui croirait qu’il serait impossible d’écrire un chapitre par jour, ouvrable ou non, sur la durée, d’un texte comme celui-là (ce qui croirait c’est moi, le moi blasé de cette semaine du moins). Retenir uniquement le plaisir d’écriture débarrassé de toute autre considération annexe.
Only Lovers (…)

Je pense à m’exiler ailleurs (où je ne sais pas encore, quoi que des mots se forment parfois dans mon esprit, je les tairai ici, je les tairai partout pour l’heure).
À force d’avoir pris mon temps dans Transoxiane deux, j’en suis presque à la fin. Plus que quatre chapitres. Besoin peut-être de remonter en amont, désamorcer quelques trucs autrement déborderai sans doute.

Enfouie sous les tambours du Bronx qui défilent dans la rue et chuchotée par l’onde FM dessous l’eau : la mort d’Alain Resnais.
Découvre le chantier ouvert par Sabine Huynh, une traduction d’Orlando. M’étais dit ces jours-ci, j’ai oublié pourquoi, comment, qu’il faudrait le relire, je ne l’ai lu qu’une fois, au cours de mes études, mais pas pour mes études, en L2 ou L3. On m’a dit récemment que le personnage d’Orlando faisait partie de la League des Gentlemen extraordinaires (c’est (…)

In Whole Foods, the next afternoon, Erin emailed her manager at the used bookstore that she was quitting her job, then scrolled through photos of Elvis standing between grinning, newlywed couples. Elvis appeared more energetic and alive than the couples in almost every photo, including one in which the couple was partially blocked from view by an over-eager Elvis who seemed to have lunged toward the camera, displaying the knuckles side of a peace sign. “I don’t get it, at all,” said Paul. (…)

At Paul’s apartment they drank green juice and showered, then performed oral sex on each other, showered again, turned off the light to sleep. Paul said they should be on Xanax all the time. Erin said “we’re probably ideal candidates for Xanax prescriptions.” “I’m sure that we are,” said Paul, and went to the bathroom with his MacBook and, seated on the toilet, looked at lobsters’ Wikipedia page. He typed “immortal animals” in Google and clicked “The Only Immortal Animal on Earth” and saw a (…)

Relecture laborieuse de mon Transoxiane deux. Suis plein de scepticisme.
Le soir au théâtre du Rond-point près de l’avenue Montaigne pour un spectacle aquatique, Paroles gelées, issu de Rabelais. Le porteur d’eau de La Bonne Âme du Se-Tchouan joue Panurge. C’est d’ailleurs merveilleux. Injection de bien-être.

Songe plus ou moins à intégrer, en sous-rubrique de la rubrique dite Moelle, une partie intitulée Études, laquelle pourrait rassembler quelques textes libres de droit, je pense par exemple à un circuit dans le labyrinthe de l’Encyclopédie, le tout dispatché en trois ou quatre colonnes sur page (mais quatre ce serait beaucoup), avec une zone de notes en marge élargie, et une colonne à gauche laquelle pourrait contenir des images issues par exemple des manuscrits. Pour un autre usage, il (…)

http://voiretmanger.fr/grand-budape...
J’ai probablement poussé ma petite expérience de non tagage des @ sur Twitter assez loin. Verdict : beaucoup moins de RT (c’est terrible, c’est le jeu) et surtout l’impression d’avoir passé ces dernières semaines (ou mois, je ne sais plus) à parler dans le vide et à n’interagir avec personne, ce qui est plutôt dommageable. Reprendre sans doute Twitter comme je le faisais avant en prenant garde à ne pas tomber dans le RT automatique des choses, le je (…)

La prédiction troubla Léandre. La crainte des sabreurs lui paraissait plus pertinente que jamais. Son coeur passait de gauche à droite, sa peur rendit ses songes contagieux et, s’il rêvait qu’une corneille lui avait donné un coup de bec sur une dent parce qu’il avait souri dans son sommeil, tout ceux qu’il touchait au cours de la journée rêvaient qu’une corneille leur donnait un coup de bec sur une dent.
Milorad Pavić, L’envers du vent (Léandre), Belfond, traduction Madeleine Stevanov, P. (…)

http://luciensuel.blogspot.fr/2014/...
Rien écrit sur Transoxiane, ni le deux ni le trois, depuis plus d’une semaine. Refait une partie de mon retard dans les lectures du deux (qui consistent visiblement à n’opérer que par petites touches et lister quelques suggestions à la fin pour plus tard — mais quand ?). Alors nouveau calendrier. Finir relire pour pouvoir entamer un troisième passage pendant mes congés d’avril, semaine prochaine. En profiter pour le finir alors. Je m’étais dit, (…)

The duct of Dog Vanya’s submaxillary gland was long ago carried out the bottom of his chin through an incision and sutured in place, leading saliva outside to the collecting funnel, fixed there with the traditional orange Pavlovian Cement of rosin, iron oxide and beeswax. Vacuum brings the secretion along through shining tubework to displace a column of light red oil, moving to the right along a scale marked off in “drops”—an arbitrary unit, probably not the same as the actually fallen drops (…)

Now I looked forward and noticed that Pat was driving. Pat hadn’t driven in years. A pickup truck with the bumper sticker “No Hillary No Way” roared past us, and we stared at its message as if we were staring at a swastika. Where were we living ? “Redneck,” Isabel muttered at the driver. “It’s a trap, isn’t it,” I said. “What is ?” asked Pat. “This place !” exclaimed Isabel. “Our work ! Our houses ! The college !” “It’s all a trap !” I repeated.
Lorrie Moore, The Juniper Tree in The (…)

À la suite du fichier Transoxiane deux (dont le nom est tout autre) j’écris ça : suppression du chapitre 14, en faire moins sur lesdits sarcophages. Faudra sans doute reprendre le trois entier et en faire un huis clos (n’en suis pas là). Victime de procrastination. De grande fatigue paradoxale. D’aquoibonnisme aussi.
Ce que j’écris pour Transoxiane deux est largement passable et insatisfaisant. Réécrire ce qu’on a réécrit, ça s’appelle rééécrire ?
Soupir. Dans le coeur de son échographie (…)

Impossible de réécrire le chapitre 16 1 dans le Transoxiane deux. Je sais à quoi c’est dû. J’ignore où je veux aller. Je suis déconnecté des choses. Est-ce que je débloque mentalement quoi que ce soit sur la table de l’ostéopathe dessous le plafond blanc ? Peut-être. C’est une histoire de bombes. Mais ce à quoi je pense c’est à un technicien réparateur SF d’automates androïdes mettant ses doigts sous le capot des corps, tout comme un pianiste de jazz mettrait les doigts dans le cordage pour (…)

Pirate and Osbie Feel are leaning on their roof-ledge, a magnificent sunset across and up the winding river, the imperial serpent, crowds of factories, flats, parks, smoky spires and gables, incandescent sky casting downward across the miles of deep streets and roofs cluttering and sinuous river Thames a drastic stain of burnt orange to remind a visitor of his mortal transience here, to seal or empty all the doors and windows in sight to his eyes that look only for a bit of company, a word (…)

Était-ce hier (je ne sais plus), toujours est-il qu’un matin je me suis réveillé avec en tête le nom et le prénom de Pig Bodine, c’était somme toute chelou.
Trouvé le truc pour les chapitres 13, 14 et 16 du Transoxiane deux. Trois longues scènes sans ellipses et noires. Chaotiques plus ou moins. Percluses aussi de questions sans réponse. Des bombes, du sang poisseux, de la mitraille et de l’ADN génétique, voilà de quoi il est question.
L’expo Robert Mapplethorpe au Grand Palais. La (…)

Une truc intéressant dans l’interview de Lorrie Moore parue dans la Paris Review (dans l’ensemble assez vide par ailleurs) : interrogée sur les différences entre l’écriture d’un roman et d’une nouvelle, Lorrie Moore répond, en substance, la chose suivante : l’écriture d’un roman peut se faire sur le long terme, par petites touches, l’écriture d’une nouvelle nécessite un souffle plus long (ici elle parle de twelve straight hours). Idem pour la lecture. On nous répète souvent que le marché (…)

Faudrait vraiment dresser une grille des tunes pour Ulysse. Voulais le faire, pas eu le temps de le faire. Cherchant dans les archives la valeur d’une guinea dans les précédents épisodes, je tombe sur trois fragments différents (le 83, le 160 et le 495), lesquels m’indiquent qu’une guinea, dans notre version actuelle, vaut tantôt dix euros, cent euros et cent-cinquante euros (parfois ce sont des balles). Harmoniser tout ça.
Relu Transoxiane (le deux) sur de l’Eink Kobo. Quelques petites (…)

Fin du Transoxiane deux. 27030 mots pour 157880 caractères, à peu de chose près la même chose que pour l’épisode un (croyais avoir taillé plus court mais non). Je ne sais pas si c’est fun. Fallait-il que ce le soit (fun) ? L’envoyer. Faire autre chose ensuite pendant quelques jours et reprendre le trois.
Parti courir avec H. (ensemble mais pas ensemble) : 32min52, 4.96km, sur le Canto Ostinato synthé, et un début de Piano Phase piano. Des chiens, des chevaux (la garde Républicaine), un (…)

Clair dans ma tête : Transoxiane a été écrit pour Walrus. Les deux premiers ont été envoyés l’autre jour. Réponse de Julien ce matin, enthousiaste. Des trucs à corriger bien sûr. Mais les choses sont possibles.
Continue de bosser sur le Spip pour /// : ça prend forme. Ajout d’un plugin Enluminures typographiques pour permettre un surlignage directement intégré dans la barre de typo de l’éditeur d’article. Me permettra, durant la phase de relectures et corrections, de ne pas surligner via (…)

In his innocence he saw no reason why co-workers on an office project should not practice self-criticism with the same rigor as revolutionary cells do. He had not meant to offend sensibilities, only to show the others, decent fellows all, that their feelings about blackness were tied to feelings about shit, and feelings about shit to feelings about putrefaction and death.
Thomas Pynchon, Gravity’s rainbow
Vie grise. Deux nouvelles merdes séchées mais humaines dans le hall de l’immeuble. (…)

Quelque chose qui touche aux fondements même d’Ulysse. Travaille depuis le week-end dernier au tronçon 1320/1330. C’est le début du chapitre Lotus Eater, Bloom est passé à la Poste récupérer une lettre érotique envoyée par sa maîtresse épistolaire. Je l’ai traduit normalement, respectant la narration et les faits rapportés. Bien sûr, je me demande comment, de nos jours (rappelons qu’Ulysse par jour est une version d’Ulysse racontée au présent, dans tous les sens du terme), se déroulerait (…)

D’autres rêves que ce rêve. Tous poisseux. Tous lourds. Tous anxiogènes et pénibles et pesants.
Termine les légumes qu’H. m’a laissé en partant vendredi. Asperges. Épinards à la crème et oeufs durs. Compote de rhubarbe. Un certain temps passé dessus. Ça a l’air bien sur le papier mais c’est infect.
Modifié quelques petites choses sur le Transoxiane un, cela fait suite aux premières impressions de Julien. Pour le trois commencé à réécrire hier car j’étais décollé de moi-même. Recomposé (…)

J’écris à L. avec le pouce je serai à Sainté cette semaine. Se voir ? Quelques corrections dans le Transoxiane deux. Un recul technologique est nécessaire. Pour ces ajustements, cherche via Google et Wikipedia le nom et le logo exact de Packard Bell, si ça existe encore 1. Regarde la vidéo d’une pieuvre enfermée dans un bocal. Escape is an impulse, m’a dit Anh Mat hier via les réseaux immatériels.

J’ai la trame (et l’issue) de mon Transoxiane trois. L’écrire maintenant. Profiter de cette semaine de congés. Deux chapitres par jour c’est jouable.
Le deux est trop long, discutable et pas exactement où je voudrais qu’il soit. Je voudrais de la mélancolie, de l’oral. De la moiteur, de la poussière et de la fumée grise.
24° dehors mais lourds. N’irai pas au-delà de la fenêtre. Prépare ma valise pour demain où il m’en faudra deux pour partir pas longtemps, pas très loin.

le frêle fomente une révolution la tendresse manifeste nue s’il te plaît apprends-moi à parler
Ouanessa Younsi, Emprunter aux oiseaux, Mémoire d’encrier
Dans le 6685. Même gare et même destination. Voyage avec une valise vide. Celui de la place 102 est à la place 104, celle de la place 104 est à la place 86. Ou bien serait-ce l’inverse ? Le mec à ma gauche regarde Le Hobbit et je m’en sers pour évaluer la temporalité du train. On est où ? On est à Fondcomb. Parviens pas trop à lire. (…)

To do list : reprendre le manuscrit d’O., récit court traduit ces derniers mois, pour y intégrer (ou pas) les remarques et les suggestions qu’on m’a envoyées il y a maintenant plusieurs mois. Prendre contact avec l’autre côté de l’Atlantique pour les droits. Écrire à deux trois éditeurs qui seraient juste parfaits pour le truc (un en particulier). Relire et valider les changements apportés dans les Transoxiane un et deux. Continuer Transoxiane trois dans la mesure du possible. Écrire quelque (…)

"Well excuse me, got to go vomit now,” a klassic komeback among charmschool washouts like our Tactful Tyrone here, and pretty advanced stuff on dry land, but not out here, where the Baltic is making it impossible not to be seasick. Chimps are all doing their vomiting huddled under a tarp. Slothrop joins at the rail a miserable lot of musicians and girls. They instruct him in fine points such as not vomiting into the wind, and timing it for when the ship rolls toward the sea, Frau Gnahb (…)

Je me réveille je suis de bonne humeur Myst... 1
Transoxiane, le trois. Une table en plastique, un muscle en l’avant-bras qui n’a pas de nom fixe (contrairement à l’infarctus du myocarde qui en a un, la preuve).
Maps of the stars. Le soleil non comme contrainte mais comme un filet d’air. L’odeur entre les corps qu’on croise d’une certaine crème solaire. Ils ont sorti un nouveau Fly mais ce n’est pas mon Fly. Mario Kart 8 le jour de sa sortie malgré l’absence insupportable et (…)

Uh,” he turns slackmouth to Närrisch, “what are we . . .”
“What are we what ?”
“What ?”
“You said, ‘What are we . . . ,’ then you stopped.”
“Oh. Gee, that was a funny thing to say. »
Thomas Pynchon, Gravity’s rainbow
L’Ulysse de l’ombre dépasse les 25 000 mots ce matin. J’ai plus d’un an d’avance. Il y a des territoires entiers qui dorment avant la mise en ligne.
Écrire sur traitement de texte ça m’ennuie. Il faudrait tout écrire dans l’éditeur du Spip, peut-être un éditeur (…)

N’importe quel truc à écrire je me dis (c’est une pensée spontanée qui se manifeste d’elle-même) il faudrait monter un site web pour le faire. Ici, Bajir, un système d’ancres internes pour naviguer plus facilement d’un bout à l’autre du document (mais sans doute peut-on aussi faire ça avec un traitement de texte).
J’ai besoin de cette partition blanche pour écrire une partie du Transoxiane trois. Je me dis également (mais je ne le mentionne que pour mieux pouvoir le réécrire) qu’un huis (…)

http://voiretmanger.fr/rover-michod/
Couru le matin avant que le soleil ne tombe. 4.83km et 31 minutes. Philip Glass et Steve Reich dans cet ordre.
Le Transoxiane trois : un chapitre onze.
Un gratin dauphinois en suivant la recette de ma mère qui la tient d’au-dessus.
The Rover. Belle bande-son. Lenteur des plans, longueur du train qui traverse la route la poussière. Dehors tempête d’éclairs sans le son un ciel mauve. Lourd et chaud. Ça s’appelle de la nuit. L’orage crèvera sur les (…)

Chaud. Lourd. Gris. On ne peut pas dépasser le mot seul. Poursuis le Transoxiane trois (chapitre onze et douze). J’écoute cogné le Place de la toile de je ne sais pas trop quand sur le football et les jeux vidéos (passionnant).

Le premier jet du Transoxiane trois lentement se termine. Aujourd’hui les chapitres 14 et 15, et je me rends compte soudainement (j’ouvre soudainement les yeux et soudainement quelque chose pique dedans) qu’il ne me reste plus que deux ou trois chapitres pour en conclure l’intrigue, intrigue dont je commence seulement aujourd’hui à saisir les enjeux. Nous avons dévié depuis l’idée originelle mais c’est un déplacement intéressant. Par ailleurs, Walrus m’informe que le Transoxiane un pourrait (…)

Reçois paiement des cinq micro-textes crits en décembre pour la radio orange, quelques jours après avoir appris que les autres perspectives plus larges d’écrire pour cette même radio orange étaient pour l’heure remises aux calendes grecques. C’est comme ça. Le règlement des cinq de décembre est, lui, bienvenu, mais rien qui puisse me convaincre de laisser tomber le taf alimentaire et de ne plus faire que ça.
La grève SNCF qui a commencé la semaine dernière contrarie nos plans pour la (…)

http://culturebox.francetvinfo.fr/l...
Le train pour Montpellier définitivement annulé je suis là. Je me tourne et retourne la tête sur des trucs. L. me demande par texto tu es doué en relations humaines ? et je réponds en lettres capitales bloquées. Termine doucement le Transoxiane trois. Dix-sept chapitres, 29 294 mots, 166 000 signes. Des choses à remodeler un peu mais tout va bien : je sais quoi.
Couru 6’53km, 43’46min sur les Knee plays d’Einstein on the Beach. Au début ça te (…)

Au rayon des chaussettes, des casquettes et des shorts quand soudain je découvre d’un oeil une série de tweets pour l’article de Laurent Margantin intitulé "En finir avec l’édition numérique et passer à autre chose". Une partie du texte a priori me concerne, c’est un exemple, pourquoi pas, mais tout d’abord je m’étonne : comment savent-ils que le Transoxiane un va paraître à partir de la fin de l’année chez un (sic) petit éditeur qui en fera dix ventes ? bien sûr ensuite je me souviens (le (…)

"You know, once I was listening to some friends talk about travelling in the Pacific. They left Australia early one morning and arrived in California the evening of the day before. And I thought, I’d like to do that—keep crossing the international date line and get all the way back to when Bruno was a little boy again." "Yeah," Ira said. "I’d like to get back to the moment where I signed my divorce agreement. I have a few changes I’d like to make." "You’d have to bring a pen," she said (…)

Tombent dehors des cordées tropicales, il fait nuit en plein jour et il n’est que midi. Je reprends le Transoxiane trois, que je trouve à mon goût (et c’est inattendu) : j’ignore encore où et comment je vais pouvoir insérer les modifications que j’ai en tête car ça se tient, c’est dense.
J’en termine finalement avec Einstein on the Beach, la veille de sa mise hors ligne sur Culturebox, presque six mois jour pour jour après avoir entamé ce voyage sur moi-même. The night should be a time of (…)

http://loliveetlesamovar.wordpress....
Termine la relecture de Trois guinées pour Publie. Je pensais clore dimanche mais dimanche pas le temps. Aujourd’hui c’est un autre dimanche. J’ai des lacets de couleurs différentes sur un pied et sur l’autre, peu importe. J’ai du retard dans mes mails, j’essaye de combler le retard dans mes mails et mon écran très basse consommation m’affiche du noir et blanc, c’est bien.
Rouvert le Transoxiane trois pour la toute première fois depuis plus d’un (…)

Un village où nous pourrions passer les vacances. N. m’invite, ou c’est moi qui l’invite, je ne sais plus. C’est dans une toute petite maison en bois de 37m² ou bien une ferme allongée de plein pied. En échange de l’hospitalité, nous avons convenu de livrer des troncs d’arbres sur un semi-remorque. On m’apprend (c’est un message sur mon téléphone personnel) que le bois récupéré en Suède est un bois piraté, et que la Norvège va envoyer des machines à code pour l’authenticité.
Par ailleurs, (…)

Sur le banc, entre la boulangerie et la poste (photo du 19 août 2011), c’est GG, ma cloche préférée. Même s’il n’en faisait plus tout à fait partie, de la cloche, car il était hébergé dans une maison pour personnes âgées du quartier. Un hébergement qui devait pomper le peu qu’il devait toucher en pension quelconque car il faisait toujours la manche, réclamant "un p’tit sou" à qui passait. Mais la cloche, la vraie, il l’avait connue, je me rappelle l’avoir vu fouiller dans les cageots autour (…)

La dictature entre dans son deuxième mois. On est encore en plein dans l’inconnu, la peur amplifie les nouvelles, meurtres, tortures, délations, les propage à la vitesse de l’éclair, semant la panique. Ceux d’entre nous qui ont pu fuir essayent d’établir des contacts, d’organiser un début de résistance. On m’a informé qu’au 4 de la rue se cache encore un clandestin. Je suis venu le rencontrer. Le calme de la rue, ces gens simples pris par leurs tâches quotidiennes, l’odeur de terre mouillée, (…)

Qui se voit la nuit mort enserré sous la terre dans une boîte étroite est un poète perdu qui a à effectuer un long voyage. À effectuer son aliyah. Long voyage au pays des morts. Il brûlera ses poèmes non lus qui le retiennent ici et il vendra ses dents pour s’acheter un fusil. Il partira terroriser la mort en Afrique ou chasser la poésie en pirogue sur l’Amazone. Les Indiens ou les Noirs le prendront avec eux comme un des leurs. Il mangera les plats de poème cru que lui tendra une armée (…)

Brumeux. Couru 4km88, 30min43 pour oublier quelque chose (mais quoi ?) et ça n’a rien à voir avec le voile lacté du lac qui s’est posé sur l’eau, rien à voir encore avec cet autre Beagle (ou ce même Beagle ?) sur la pelouse. Allant et revenant du lac, une émission de France Inter recommandée par Christine : Philippe Forest sur Joyce. Ce qui me donne l’occasion de ressortir le bouquin de Forest sur Ulysse : Beaucoup de jours, acheté je ne sais quand, non lu encore.
À Ulysse, je n’ai (…)

http://gallica.bnf.fr/ark :/12148/bt...
Essayé l’autre jour de gribouiller le début d’un Transoxiane quatre. Pas marché. Trouvé un titre de synthèse, tiendra ou tiendra pas. Peut-être vaut-il mieux partir d’un procès, ce serait un machin narratif pour revenir en arrière sur, je ne sais pas moi, autre chose. Il faudrait que je me base sur quelque chose d’existant (je me souviens d’Exposé des faits, oui, mais c’est un truc américain).
Couru 4km16, 26min30, sur Recomposed. De la lumière (…)

Yes I made some cocoa and got engaged...
Il y a ma tête et mon nom sur le site de The Chronicles où j’irai en novembre. C’est plus réel qu’hier, moins que demain.
Je suis plus à distance du monde et des choses. Je dis à quelqu’un c’est le syndrome de Stockholm où un truc dans le genre (je n’ai pas dit un truc dans le genre). Je cherche des transcriptions d’audience ou de procès carrément. Je me démets l’épaule avec vingt-sept kilos (je ne me démets rien, c’est une figure de speech). Je (…)

Terminé Algernon hier. Triste. Dans la nuit ma grand-mère (c’est un rêve) vient me rendre visite dans une porte entrouverte pour savoir ce que je suis devenu depuis que. Je lui présente H. Lui parle de mon travail. Elle répète le nom de la ville où je bosse. Elle dit il y a onze A dans le nom de cette ville et il faut un compas pour le tracer correctement. C’est sans doute vrai peut-être.
Il me semble que l’oeil s’est levé. Ma vue a repris son sens habituel, c’est étrange. Je peux lire (…)

Il est question d’un tram, blanc, élégant, qui fait le tour de la ville et qui boucle. La carte est gigantesque. Nous l’attendons le long des voies, c’est la nuit majuscule. On me montre une photo de plusieurs personnes qui me sont chères (ou qui m’ont été chères) autour d’une voiture, c’est un moment passé. Surprenant une conversation par dessus une épaule ou un masque d’épaule je n’ose pas dire la phrase je la connais cette fille. Au réveil quelqu’un me parle de Nico Muhly et je me (…)

Il y aura de très belles choses au programme, et notamment avant Noël une nouvelle série fantastique par @gvissac ambiance Neil Gaiman !— Walrus Books (@studiowalrus) 11 Septembre 2014
Ce tweet de Walrus me rappelle à la parution du Transoxiane un. Faire quelque chose pour le promouvoir en amont ? Pourquoi pas. Pense à un truc très simple, une plateforme genre Medium, et publier des petits à-côtés chaque semaine pendant X semaines. Ce serait sur le modèle des Détectives sauvages, des (…)

Reprise et réécriture partielle de la quatrième pour Trois guinées, la fait relire par H., l’enverrai dans la journée sans doute. Parution prévue le 23 octobre.
« C’est la fin de six années de tâtonnements », écrit Virginia Woolf dans son Journal en juin 1938, « d’efforts, de beaucoup d’angoisses, de quelques extases. » Trois ans avant son suicide, dix ans après l’écriture d’Une pièce à soi, paraît Trois guinées, qui prolonge la réflexion entamée précédemment sur la place accordée aux (…)

Malade. Rien fait d’autre que lire et pester. Fin du premier Fantômas, fini When the Sleeper Wakes, puis fini le premier Time-trotters qui s’intitule Tarentula. Rien écrit. Ouvert un compte Medium pour faire un truc avec, en amont de la publication du premier épisode, autour de Transoxiane. Pour cette occasion, rouvert Les détectives sauvages (s’en servir sans vergogne). Au hasard, tombé sur ce passage (le ton) :
Joaquín Font, clinique de santé mentale El Reposo, sur la route du Desierto (…)

Je ne sais plus comment être dans mon corps. Est-ce que je prends une autre pilule bleue pour le sommeil ? Ou est-ce que je me réveille ? Je la prends plus souvent la nuit. Je suis un vampire spécial. La lumière du jour me donne mal à la tête. Je suis sur le divan et j’attends. Mon nouvel horaire : réveil à deux heures du matin ou à trois-quatre. Dodo à sept heures. Des fois, je me ferme les yeux des heures durant. Je pense à plein de choses. Drama Queens, mon prochain livre. La vie. Ce que (…)

J’écris des ouï-dire (je pense que ça s’écrit ouïdirs), je me rapproche du truc, suis là où il faut être. Sortie du nouvel album de Thom Yorke en bundle Bittorrent et ce machin Ello qui est joli dedans l’écran, joli sur le papier mais dont on te dit tout de suite : n’y va pas.

Si j’écris que pour vaincre la brume il faut bouleverser un peu le sens de notre temporalité ce n’est pas de l’abscons et ce n’est pas codé. En fait, je pourrais difficilement plus clairement l’expliciter.
Couru 4’13km, 26min10 sous le zénith et le Molly for two pianos. Une autre annonce de colis suspect. Un article super sur la transhumanisme dans la revue Jef Klak . Ce que je lis chez Jeff Klak me ramène également à ///, c’est un passage écrit je ne sais plus quand, les dialogues ont (…)

Trois heures sur Mueller et pourquoi ? Avancer d’à peine 150 vers, c’est cruel. C’est cruel d’avancer lentement. Et pourtant, la sensation d’avoir bien travaillé. Et aussi celle, plus tacite, d’avoir parfaitement conscience que dans quelques mois à peine, au moment de tout lire, lire, relire, je ferai sauter des dizaines de ces notes à la marge, tout simplement car elles ne seront pas au niveau.
Quant au Transoxiane quatre, deux chapitres : le six et le septième. Je commence à rentrer dans (…)

Lalapin a mangé l’Internet (la fibre est comestible). Le câble en question ne se trouve pas en boutique et suis allé de Fnac en Fnac, d’SFR en Darty, pour rien. Commandé ledit câble sur le site d’SFR. Livraison au mieux jeudi. Râterai le PSG-Barça de demain, c’est affreux.
Ne m’empêche pas d’écrire. Je siphonne la 3G de l’iPhone en Bluetooth. C’est lent mais c’est assez pour accéder aux Spip. Mueller, lui, c’est en local. Avancé jusqu’au vers 1054 (le chapitre "Un phare"). Pas encore un (…)

Me rends compte, à la lecture de séries, moi qui tente depuis des mois d’en écrire une, Transoxiane, et qui expérimente quotidiennement combien c’est différent du reste et combien c’est délicat à mettre en place, à ériger, à construire, me rends compte, donc, que les gestes narratifs sont durs à appréhender au début. Je vois par exemple comment les Time-trotters s’améliorent d’épisode en épisode, le premier était assez inégal et somme toute convenu, le deuxième était plein de bonnes (…)

Peu de choses. Un brunch à L’inédit. Quelques notes pour Mueller, jusqu’au vers 1200, mais pas de quoi arriver au premier tiers du rouleau. C’est remis à plus tard. Puis, sur I Drink the Air Before Me, un chapitre neuf pour le Transoxiane quatre. Un chapitre neuf à la fois malmené (trop long, trop de parlotte, trop de pas grand chose) et limpide, écrit de bout en bout sans relever la tête. Sans doute faudra-t-il couper là-dedans néanmoins.
Retour sur cette idée de rendre les notes pour /// (…)

À l’ordinaire, j’arrive tard, vingt ou trente minutes, guère davantage, avant le début officiel de la partie, quand le vestiaire est déjà plein, obligé de serrer les mains de ceux assis sur le banc, en train de se déshabiller, quasiment prêts eux, vérifiant discrètement la composition de l’équipe affichée sur la porte, la présence ou l’absence de ceux avec lesquels on préfère jouer — une question d’humeur, d’accointance —, ceux avec lesquels on a quelque chance de gagner, ceux avec lesquels (…)

Avancé dans le Mueller en rouleau, tutoie presque la moitié du truc (et 78 notes). Avant d’atteindre le chiffre fatidique des 100 notes, revenir en arrière sur chacune d’entre elles pour pouvoir, si besoin, je suppose, en supprimer pas mal, celles qui pourraient n’être pas pertinentes. Le faire avant d’atteindre la note 100, tout simplement car après la note 100, je ne pourrais plus rien supprimer sans avoir, également, à modifier les numéros des notes suivantes et donc, par conséquent, (…)

Quelqu’un dit, le temps n’est plus un cercle c’est un demi-cercle. C’est pour ça que tout est figé, que les dimensions se sont mélangées les unes avec les autres, que les ruines crèvent le derme des rues et des immeubles et qu’il nous est impossible de traverser les époques, nous sommes donc coincés là. Nous sommes un groupe de quelques uns, j’ignore qui sont les autres. Au rez-de-chaussée de l’hôtel où nous sommes la marée est tirée par la lune gigantesque, les vagues massacrent les baies (…)

Regarde bien : la télédétection, la garde rapprochée, le convoyage de fonds, les sites sensibles, les techniques avancées de prévention des incendies, les centrales nucléaires, les mégastructures, etc., tout ce qui dans la sécurité est économiquement juteux et supposé techniquement complexe, on le réserve aux blancs. Les vols dans les magasins ou sur les chantiers, prévenir l’installation de squatteurs sur un site, noter des entrées et sorties, remarquer des variations sur des écrans de (…)

Relecture intégrale du Transoxiane un avant publication dans les prochaines semaines. Les corrections de Julien fluidifient le texte, des fois je râle un peu à cause de la musique que j’avais dans la tête lors de l’écriture, parfois y aura débat. Une des notes dit un peu abusé, je trouve, ça me fait rire. C’est au sujet du mot braire. Je ne sais pas comment il fait (c’est un time lord peut-être) mais certains de ses commentaires, à la marge du texte, sont datés de 1936, de 1988, de yesterday (…)

Quelqu’un on ne sait pas qui a construit des pyramides mystiques près de Clermont-Ferrand. Il y a des lacs d’acide autour. À l’intérieur c’est de la pornographie pure et nous sommes poursuivis par deux types dont l’un d’eux est une bouteille de jus d’orange qu’il faut vider par la fenêtre pour la neutraliser (c’est ce que je fais tu penses).
Message comme ac de L., c’est peu après la nouvelle heure supplémentaire du jour, avec elle planifie l’entièreté de ses vacances pour les quarante (…)

« et où que l’eau va me mener ? » — « tu vas nous descendre tout droit sur place, tes pendants rouiller, mélanger tes pourritures à celles des fous, des gosses battus, des suicidés pour dettes, des égorgés pour dieu... » — « que combien qu’il y en a d’hommes, déhors ? » « que c’est point à toi d’y penser, mais au maître ! » — « que toi, mon fils, tu nous sais point compter ! » — « si !... que j’y dis une bite courte, une bite longue, une bite ronde, une bite à glissières, une bite en (…)

Les voir arriver après des heures de voyage au Todos los Santos, ah, non, à celui de Cordoba et Las Heras, nous avons dit, où on ne nous embête pas avec les consommations, où plutôt la présence de tant de femmes en même temps semble les surprendre, leur inspirer de la curiosité, pas de la méfiance. Où il y a un garçon qui est grand et mince et ne semble pas avoir plus de trente-cinq ans, avec de grands yeux gris et profonds sur une peau grecque, perse, c’est presque pareil, qui nous sert (…)

Que sommes-nous, Inès, si ce n’est les marques de la peur, de la peur de l’adversaire de notre résistance accidentée et puissante ? Qu’est-ce qui nous détermine si ce n’est ces pieds qui transportent notre corps presque embaumé à travers des couloirs carcéraux et des rues comminatoires, alarmantes, ceux-là mêmes qui s’exercent maintenant, jour après jour, sur les panneaux lumineux d’autres villes du même monde, ceux qui nous poussent par ce qui nous reste de la vie, ceux qui nous absolvent (…)

Dans le rêve c’est un dogue allemand noir et il fait la cuisine. Il y a des pommes de terre en tranches et des tomates dans une casserole, des oignons dans une autre, c’est le chien qui fait ça.
Un chapitre dix-sept pour le Transoxiane quatre. Laborieux. Du mal à rejoindre l’intrigue (je veux dire retrouver). Préfère parlementer sur d’autres choses vaporeuses. Probablement l’avant-dernier chapitre. Finir le premier jet avant partir pour La Haye ce jeudi mais comment je ne sais pas.
À la (…)

Pas dormi, presque pas non. Est-ce qu’on donnait des coups de marteau quelque part ? Sens naze. Suis naze. Envie de beger. Malade ? Putain manquait que ça. S’il faut y aller malade... Genre la grippe ? La grippe ? Une boîte d’oscillococcinum ça coûte 8€. J’ai du liquide c’est de l’argent gratuit. H. dit, c’est juste du foi de canard dilué dans de l’eau ça me dégoûte un peu cette histoire de canard j’ai un sale goût dans la bouche pauvre canard. Ça va mieux un peu mieux je ne sais pas (…)

Rien que mille mots à faire, non, écrire, et le premier jet du Transoxiane quatre aurait été bouclé, deux jours avant La Haye comme souhaité, non, espéré. Alors pourquoi soudainement je me suis mis en tête que la fin de cet épisode (et donc la fin de la "saison" si l’on peut dire), prévue de longue date en amont, plusieurs mois maturée, devait être changée à la dernière minute ? Pas de réponse 1.
Lu l’extrait de Coup de Tête pour un test. Dois tenir cinq minutes, j’en fais sept. Mais sept (…)

Les portes s’ouvrent, les portes des magasins, des maisons, de l’indignation, de la confiance, de l’esprit, de la colère, les portes de l’existence s’ouvrent quand elles respirent, sentent, perçoivent l’impulsion de ceux qui pensent entrer. Elles veulent les laisser entrer, elles veulent se fermer dans leur dos et elles veulent les enterrer.
Alicia Kozameh, Deux jours dans la relation de ma belle-soeur Inès avec ce monde péremptoire in La peau même en offrande, traduction Anne-Claire Huby, (…)

Les objectifs du jour sont simples. Trouver une issue respectable au Transoxiane quatre (et donc, par conséquent, à l’entièreté de la saison si c’est ainsi qu’on la prénomme). Terminer la première salve d’annotations sur le texte de Philippe Berthaut pour Publie, Le cahier de désécriture. Pour T4, c’est en chemin, j’ai quelque chose, ça tient debout sur ses trois pattes, il en manque une encore. Réécrire deux trois chapitres avant la fin et repartir sur quelque chose de légèrement différent (…)

Il revient, pose un plateau avec le café sur une table basse en verre fumé. On ne l’imagine pas en renverser à côté, faire un faux mouvement. Un homme comme ça ne dérape pas. Sur sa peau, ça s’inscrit en gros : « Je respecte mon corps, je mange sainement depuis ma plus tendre enfance, je baise bien, de préférence des femmes de qualité que je fais souvent crier pendant la besogne, j’ai un travail qui m’intéresse, la vie me va bien. Je suis beau. » Le genre présentable au réveil, à mille (…)

Le plus étonnant, c’est encore d’avoir attendu si longtemps avant de lire Carver. Tellement proche et tellement éloigné des nouvelles d’Amy Hempel. Étrange. Toute façon c’est étrange. Je me suis retourné et il y avait quelqu’un qui pleure à la terrasse d’un café. L’ai laissé derrière moi. Quelqu’un écrit le mot hématologur. Quelqu’un a imprimé les mots mâchoire rudimentaire. On a divisé mes congés de noël par deux et on m’a fait payer des billets de train plus cher. Je ne pense pas avoir (…)

Je vais essayer de dire ce que c’était. Nous étions plusieurs dans la cour d’un hôpital avec des seaux entiers pleins de croquettes pour chiens. C’était sans doute comme un concours de dressage ou quelque chose comme ça. Mais c’était pas un hôpital, c’était une série de grands entrepôts vides. Et on n’est pas plusieurs, je suis seul. Les seaux ce sont des sacs pleins de viande rouge et les chiens ce sont des vélociraptors.
Appris hier par hasard que la fameuse traduction de nouvelles (…)

Devant cette interview de Carver à la Paris Review, je me pose plusieurs fois cette question : on est où aujourd’hui ? La nouvelle a connu X mutations. Elle a encore évolué depuis le minimalisme américain de l’école Gordon Lish. Qu’en est-il des proto-nouvelles d’un Rodrigo Fresán, par exemple ? Dans L’homme du bord extérieur et, bien évidemment, dans La vitesse des choses, ce ne sont déjà plus les mêmes formats, les mêmes histoires. Ce serait malgré tout des nouvelles ? Il est si important (…)

Quand on n’était pas habitué à Maigret, c’était déroutant, en pareil cas, de voir ses gros yeux vous fixer au front comme sans vous voir, puis de l’entendre grommeler quelque chose d’inintelligible en s’éloignant, avec l’air de vous tenir pour quantité négligeable.
Simenon, Le chien jaune
Je m’étais interdit Maigret, Maigret et Volodine, avant la fin de l’écriture du Transoxiane quatre, tant pis. Le chien jaune. Je ne sais pas d’où ça vient. Souvenir du chien jaune quelque part ; est-ce (…)

https://ledilettanteblog.wordpress....
Je m’arrête de relire le Transoxiane quatre pour écrire ici-même que je m’arrête de relire le Transoxiane quatre car c’est écrit avec les pieds ce truc. Et la traduction minimale d’I loved you more est mauvaise également. Tout ce que je touche, aujourd’hui, tout ce que je touche...
A Girl Walks Home Alone At Night. La nuit est comme le film : en noir et blanc léché. Une femme est devant nous elle hurle, elle est sortie du film. Elle hurle : des (…)

Le Transoxiane quatre. Ce qu’il faut, c’est surtout prendre ton temps et relire. Comprendre ce que tu as essayé de faire alors et vers quoi ça penche aujourd’hui. Réécrire une partie (trois ou quatre chapitres), continuer sur ce cap.

Du temps sur un livre de Benoît Vincent, Local Héros, à paraître prochainement chez Publie. Lu une première fois il y a plusieurs mois. Deuxième lecture plus dans la langue du texte, une langue saccadée, scandée, découpée nettement.
De Glasgow City à Newcastle upon Tyne, puis de Newcastle upon Tyne à Leeds, puis de Leeds à London, c’est un tour modeste, il est vrai, mais c’est déjà un tour. C’est comme ça qu’on apprend. À marcher dans les landes, sous les vents et sur les crêtes, avec la (…)

Didier Aubert ne voulait avoir aucun souvenir de rien. Il fuyait en avant. Ni les choses qu’il écrivait, ni les livres sur lesquels il prenait des notes, n’étaient du domaine du souvenir.
Paul Gadenne, Les Hauts-Quartiers, Points Seuil, P.21
Un chapitre 1’ pour le Transoxiane quatre. Pas encore ça (trop long), pas encore assez arraché au 1, que je garde en copie à côté, au cas où (mais peut-être je me trompe, j’en ai conscience, et que le 1’ d’aujourd’hui est plus faible que le 1 (…)

Lis un livre en papier huit cents pages un Points Seuil qui te tient dans la main entre le pouce l’index autour de la barre de métro et dont j’ai dit pour le décrire vite fait : c’est un truc que lirait Juan Asensio et c’est un truc que lirait V. Il y a des coquilles dans ce livre. Des coquilles de reprographie digitale : de maltransformation d’une image analogique vers un fichier numérique qui, ensuite, sera amené à être imprimé sur du papier. L’exemple le plus flagrant c’est cet immense pm (…)

Relu le Transoxiane deux après corrections de Julien pour Walrus. L’avais relégué dans un coin de moi-même, relu comme si je ne l’avais pas écrit, ou alors en dormant, la nuit, loin de moi-même et en songe. La mise à distance a donc bien fonctionné. Je dois aussi noter quelques petites choses oubliées que, pour la cohérence générale des épisodes, il faudrait que je reporte dans les épisodes suivants, trois 1 et quatre 2.

Couru avec H. sur l’1/1. 3km62, 24min57 sous le vent et la pluie. L. et N. partis hier.
Retour au texte, à l’écran, à la basse luminosité. Transvase des trucs de Libre Office vers Ulysses III. Je ne sais pas trop si c’est plus efficace. Me donne l’impression de changer de support. De relire autrement. Alors voilà je transvase. Les traductions d’I Loved You More, le Transoxiane quatre. Parfois un commentaire succinct avant le texte. C’est tout. Par exemple : %%à refaire%%, %%c’est ok%%.