Squatte le wifi d’une gare à Orléans. Y a un beagle qui couine. Un mec au piano des chevilles. Odeur de la Tolberone. Le beagle couine. Bon. Soirée lecture d’Audrey Gaillard à la librairie les Temps modernes. Très bel accueil. Le truc, c’est que la lecture est dessinée. Il y a un dessinateur, Nicolas Désiré Frisque, qui dessine la lecture pendant qu’elle se fait lire, la lecture, par Audrey. C’est inattendu. C’est une présence à l’eau le long du mot, du lu. Il y a ce type abominable qui parle avec son chien, qui s’appelle Atchoum, pas le beagle, un autre chien. Il a un problème au niveau du train arrière il a du mal à avancer. Là il peut plus avancer. Le type lui demande d’avancer, il parlemente avec. Jamais il le prend dans ses bras pour le porter. Finalement, il lui met son écharpe en keffieh sur la tête et le chien il accepte, il accepte d’avancer. On ne sait pas trop si c’est lié ou pas. On ne sait pas si le type est un salaud ou pas. Le chien ne peut juste plus avancer. Le long du lu, oui, c’est ça que j’ai pensé, une lecture dessinée. Je filme j’enregistre. J’ai le son à gauche la vidéo à droite. Ne sais pas ce que ça va donner c’est pas fixe et surtout c’est déphasé au niveau de l’image : il y a la réalité des gens présents ici, l’écriture du dessin et le dessin projeté sur le mur au moment où il court. Il y a l’autofocus qui s’active en permanence mais je le vois trop tard. Du coup oui, passer de l’un à l’autre, eh bien, c’est déphasé.