La quatrième version de Fuir à ce jour est identique aux précédentes tout en ne lui ressemblant pas. Elle a été développée en aveugle entre juillet 2019 et aujourd’hui, date de sa mise en ligne. Tout n’est pas parfait, il reste des choses à nettoyer et à affiner. De petits bugs d’affichage (abérations de CSS, notamment, errements du cache quant aux images parfois) risquent d’apparaître encore sous certains navigateurs. Pour l’heure, la navigation sur smartphone n’est pas vraiment idéale, ça viendra.

Il y a eu un premier Fuir, invisible, entre 2006 et 2010. C’était un site parallèle dont personne n’avait l’adresse et non indexé par quiconque. En 2010, Fuir 2 a pris la suite de mon précédent site, Omega Blue. Il a émis jusqu’à 2014 ou 2015. Graphiquement, c’était ce qu’on pouvait faire de plus proche d’un blog (empilement vertical, archives, nuage de tags), explorable sous la forme d’un code-barre en noir et blanc, et rouge. Fuir 3, et ses diverses variantes, a pris la suite pendant quelques années, se centrant quasi exclusivement sur le journal. Aujourd’hui, Fuir 4 fait le parti pris des nuances de gris (presque plus de couleurs, sauf sur les images au survol de la souris) et reprend la métaphore graphique du code barre originelle pour l’affichage du journal, désormais réparti par années. Une fois dans la sous-rubrique correspondant à une année, chaque article apparait sous la forme d’une bande noire. Plus cette bande est haute, plus l’article est long. Nos sites web antédiluviens sont plein d’archives et épais de nombreuses années d’écriture : encore faut-il, à l’écran, cette épaisseur, la percevoir. D’où ces quelques astuces graphiques. Surtout, Fuir 4 cherche à inviter à la sérendipité (la barre de navigation basse, figurant des pièces d’échec, et présente sur chaque page sous la forme de blocs à déplier, permet d’explorer tags au hasard, articles au hasard, et des sélections de pages des plus récentes aux plus lues). La navigation en elle-même passe principalement par un système de menu en points cardinaux répartis aux coins de chaque page du site pour orienter vers les quatre rubriques principales : le journal (J), les fictions (F), les notes (N), la partie revue (R). Avec ce principe, et bien qu’on ne puisse techniquement pas s’en passer, la page d’accueil n’a plus lieu d’être : elle se trouve littéralement sur chaque page du site (navigation générale via les points cardinaux, navigation particulière via les pièces du jeu d’échec).

Les commentaires, quant à eux, sont désactivés et remplacés par le système d’annotations imbriquées dans la partie cachée à droite de l’écran via le module d’hypothes.is.

Ce n’est pas parfait mais c’est très proche de ce que j’avais en tête lorsque j’ai commencé à travailler sur cette métamorphose du site. Ce n’est pas low tech (les points cardinaux fonctionnent en JS, sans parler de toute la machinerie Spip et des bases de données qu’elle orchestre) mais ça repose plus qu’avant sur de simples intéractions HTML/CSS, couplées bien sûr aux boucles de Spip. En réduisant en masse les images, on a gagné presque 5Go d’espace disque, sans compter les économies en requêtes vers la base en ne recourant plus aux divers filtres images de Spip. Un jour, peut-être, ce sera plus radical encore. Mais pour l’heure, c’est un bon compromis.


dimanche 19 avril 2020 - jeudi 2 mai 2024




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Guillaume Vissac est né dans la Loire un peu après Tchernobyl. Éditeur pour publie.net entre 2015 et 2022, fondateur en 2023 du laboratoire d’édition Bakélite, il mène également ses propres chantiers d’écriture et de traduction, principalement en ligne (mais pas que).

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