Une étude estime qu’en un an ¹, il est tombé sur Paris et sa région entre 3 et 10 tonnes de fibres synthétiques. À Londres, millions de microparticules descendantes. Il neige du plastique en permanence. La première étude à prouver, semble-t-il, la précipitation de ces fibres indique : Microplastic atmospheric fallout ranged from 29 to 280 particles m/day, with an average of 118 particles m/day. On respire de ces trucs. On les ingère. On les boit. Il fait quarante, là. C’est très supportable. À condition bien sûr de ne pas mettre le nez dehors, ce que j’ai fait, le livreur s’étant trompé de dizaine, je remonterai la rue T. Finalement, ce n’est pas ce que j’avais commandé : c’est exactement ce que j’avais commandé mais c’est une prise 2,5mm et non 3,5mm il va donc falloir partir à la recherche d’un adaptateur ou balancer ce machin ; où, si je ne veux pas qu’il se retrouve demain ou après-demain à flotter quelque part ? Nulle part. Suis donc coincé avec. On devrait, chaque fois qu’on achète ou qu’on commande un truc, s’imaginer devoir vivre avec jusqu’à la fin de ses jours et même l’emporter avec soi dans la tombe. Voilà qui guérirait nombre de nos pulsions d’achat, et donc de vie.