Comme antonyme à zibaldone, le dictionnaire me suggère ensemble ordonné. Quand la pluie cessera-t-elle ? Jamais, dit la pensée. Jamais, dit la météo. Basalte : je ruine et quand je ruine je balise la page avec des doubles dièses pour pouvoir les retrouver plus facilement et, ces passages, après les avoir ruinés, les re-ruiner encore. Aussi, je supprime des mots et remplace complices par comparses. Ça change tout. Ça ne change rien. À un moment, je me dis : annihile le narrateur. Le terminal CB SumUp clignote. C’est la recharge. La pluie sait faire ce bruit de pluie qui prouve qu’on a des vitres, qui prouve qu’on est toituré de toute part. Le jour passe. La pluie reste. H. me dit : « Du gruyère, on en a trois paquets.
— Ça servira toujours. » Plus les ans passent, moins (dans tous les sens du terme) je suis impressionable. Je regarde et je lis et j’écoute des choses qui me glissent dessus. J’oublierai tout demain, puis je me dis : demain, j’arrête d’oublier. Dune, lapin de son état, guérie de son abcès, nous a pardonné nos offenses médicamenteuses. Quand je sieste sur le canapé elle monte dessus pour dormir avec moi. Quand je travaille à Basalte sur la table de la salle à manger, elle se couche à mes pieds. C’est qu’elle aime la chaleur des êtres.