Pas de rêve. La radio me saisit plusieurs fois sur des braises de Samuel Barber. C’est plus de la virtuosité, c’est de la folie furieuse.

De la douloureuse authenticité d’un journal tel que celui-ci, publié régulièrement très peu de temps après son écriture, très peu de temps, par conséquent, après la vie elle-même ; je parle de ce qui concerne l’incertitude des choses, ces projets contingents que l’on préfère garder pour plus tard, soi, lorsqu’ils seront sécurisés, lorsqu’on pourra mettre un nom sur eux, après que les tiers éventuels aient donné leur feu vert. C’est ce qui se dessine pour ce projet de fictions courtes pour une radio orange. Les épisodes ont été écrits en décembre. Il semblerait que l’enregistrement soit prévu pour le mois de mars.

Spotify m’apprend l’existence d’un album intitulé Canto Ostinato XL, lequel présente différentes versions et interprétations, a priori toutes de Jeroen et Sandra Van Veen, du Canto Ostinato de Simeon Ten Holt ; à deux pianos, trois pianos, quatre, et jusqu’à une version au synthétiseur qui est absolument hypnotique et qui, comme un peu plus tôt dans l’ascenseur la fameuse metamorphosis Mad Rush, me tire les larmes aux yeux. La transe que c’est que d’écouter ces choses, j’aimerais la retrouver en écoutant ces choses et en courant sous elles.

Je ne résiste pas à la tentation, voyant H. préparer une courge Butternut farcie, de l’attraper avant l’injection de la farce en la courge pour en prendre la chair en photo, rien que floue la couleur, réitérant sans trop faire attention une précédente photo, un 17h34, déjà enregistrée à plusieurs mois de distance.

J’apprends le nom et la mort du poète et activiste iranien Hashem Shaabani pour avoir déclaré la guerre à Dieu ¹. Sur les photos illustrant ces articles il possède deux yeux verts. Mais nulle part on ne t’offre de lire ses poèmes.