Nous rentrons à Paris sous une pluie permanente, de l’eau grise, une pluie de plancton. Plus tard, deux ou trois heures après notre arrivée, une espèce d’orage mou, une pluie torrentielle, multidirectionnelle : des nuées, de la poussière de pluie, de la vapeur en suspension. Presque rien dans le frigo, mangeons ce qu’une petite boulangerie qui ne paye pas de mine a à nous offrir. Pour assombrir encore un peu plus l’écran du Mac en marche, par dessus l’application Nocturne, je colle Screenshade, ça devrait fonctionner.

Pour Ulysse, pourquoi ne pas continuer de faire ce que je fais depuis vendredi ou samedi car je suis en retard sur moi-même, mais là le faire sciemment : plutôt que de programmer le dimanche les sept fragments prévus pour la semaine d’un coup, n’en programmer qu’un à la fois et la veille. Et d’une, c’est moins fastidieux, et, surtout, ça me permet de mieux prendre mon temps sur chaque phrase.

Plus couru depuis presque trois semaines, j’y retourne avec H. parce que lui il y va. 3.98Km et 25 minutes plus tard, sur du Francesco Tristano, j’en ressors essoré mais heureux. Je reconnais aussi, mais ce n’est peut-être pas au même moment, peut-être que c’est issu d’un jour passé, que la lecture de Babel & blabla me décomplexe beaucoup, et qu’à présent je coupe sans scrupule dans toutes mes traductions.