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Ulysse par jour
2012 : James Joyce « tombe », comme le veut la formule, dans le domaine public. Moment idéal pour entreprendre un projet fou : traduire ce monument, jour après jour, phrase après phrase (ou presque). Deux traductions françaises sont déjà parues : une première, en 1929, signée Auguste Morel, assisté de Stuart Gilbert, Valery Larbaud et l’auteur lui-même et une seconde en 2004, menée par une équipe d’écrivains, traducteurs et universitaires sous la direction de Jacques Aubert. On n’ira pas dans cette direction mais on ne se privera pas de se référer à l’une ou à l’autre (cf. diverses notes de bas de page). Le but du jeu, dans cet exercice, serait d’opérer, par le biais de la traduction, une sorte de piratage poétique, au sens où l’entendait par exemple Kathy Acker. Que ceux qui veulent me joindre dans la bataille s’amènent : la phrase originale est dépliable en haut de chaque page et les commentaires sont faits pour ça.
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#Ulysse 47
23 mars 2012, par Guillaume Vissac
He turned abruptly his grey searching eyes from the sea to Stephen’s face.
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#Ulysse 46
22 mars 2012, par Guillaume Vissac
—Our mighty mother ! Buck Mulligan said.
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#Ulysse 45
21 mars 2012, par Guillaume Vissac
Leaning on it he looked down on the water and on the mailboat clearing the harbourmouth of Kingstown.
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#Ulysse 44
20 mars 2012, par Guillaume Vissac
Stephen stood up and went over to the parapet.
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#Ulysse 43
19 mars 2012, par Guillaume Vissac
—God ! he said quietly. Isn’t the sea what Algy calls it : a great sweet mother ? The snotgreen sea. The scrotumtightening sea. Epi oinopa ponton. Ah, Dedalus, the Greeks ! I must teach you. You must read them in the original. Thalatta ! Thalatta ! She is our great sweet mother. Come and look.
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#Ulysse 42
18 mars 2012, par Guillaume Vissac
He mounted to the parapet again and gazed out over Dublin bay, his fair oakpale hair stirring slightly.
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#Ulysse 41
17 mars 2012, par Guillaume Vissac
Then, gazing over the handkerchief, he said :
— The bard’s noserag ! A new art colour for our Irish poets : snotgreen. You can almost taste it, can’t you ?
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#Ulysse 40
16 mars 2012, par Guillaume Vissac
Buck Mulligan wiped the razorblade neatly.
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#Ulysse 39
15 mars 2012, par Guillaume Vissac
Stephen suffered him to pull out and hold up on show by its corner a dirty crumpled handkerchief.
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#Ulysse 38
14 mars 2012, par Guillaume Vissac
He came over to the gunrest and, thrusting a hand into Stephen’s upper pocket, said :
—Lend us a loan of your noserag to wipe my razor.