J’arrache avec les doigts plaques de verglas fondues dessous mes semelles et j’ère. J’en piétinerais des cons. Des hectares de décors identiques. Des rouleaux-compresseurs et des roulants tapis, des lattes. Je pose le cul dans mon cuir et j’attends. Mercredi, jeudi et maintenant sont les mêmes, et même jour se poursuit. Des jours j’en pose en attendant mieux. Il en reste trente-six avant la fin du monde, non, l’année, je cherche les lundis. J’ampute, éviscère, mercredis au hasard et impairs.

F. elle écrit sur son Facebook : On fera comment pour savoir où est Montreynaud maintenant ? Elle parle de la destruction de la tour Plein ciel à Saint-Etienne, quelque part entre mercraujourdhier. Je savais même pas qu’elle avait un nom, cette tour, ni qu’elle était plein ciel, toujours pour moi s’appelait la tour de Montreynaud et ça suffisait bien pour savoir de quel côté c’était et où surtout on foutrait pas les pieds. Je me demande : pourquoi n’avoir pas, carrément, dynamité la colline ? Le château d’eau ouvert en direction du ciel novembre ¹ est le dernier bouffé par le fumée. On doute même qu’il n’atterrisse pas, sous les boucles de l’air, complètement indemne, et même neuf carrément.

Je subis les corps lents. Sur le quai, soir, Brigitte Bardot annonce la couleur et le nom des trains se pointant, aveugles, dans l’ombre des tunnels. J’observe les néons noirs. Lis par dessus les épaules et je trouve : Les bas noirs étaient sur le lit. / C’est nous qui nous faisions massacrer. / Il n’était pas le Buveur d’Innocence pour rien. / Mais comment ? C’est insensé. / Qu’allait-elle trouver au bout ? / La patient prénommé Mark tira. / Diable, que se passe-t-il donc ? / Tu parles... Elle veut lui tirer les vers du nez, oui. / C’était un abruti fini, se souvient l’ancien bère. J’atteins enfin le fond, le bout de la semaine. H. et ses bras. Si loin du cancre petit monde humain.