Impossible d’Ulysser ce week-end. Pas mentalement disponible. Pas grave. Ces dernières semaines, j’ai pris tellement d’avance pour compenser mon retard de l’an dernier que j’ai à présent suffisamment de marge pour supporter de nouveaux retards (tout ça à cause de trois mots, Montfort-sur-Meu). A-t-on réellement envie de vivre à Monfort-sur-Meu ? C’est un peu excentré dans notre zone de recherche qui est plutôt Rennes et sa (proche) banlieue mais (et tout est dans ce mais) fuir la ville (...)

À en croire cette agence qui m’a rappelé ce matin, il y a une horde de fonctionnaires mutés qui se déverse à Rennes et sa proche banlieue depuis quelques jours, en quête de logement donc. S’agit-il surtout de hordes de parisiens traumatisés par le confinement qui cherchent à fuir Paris ? Une diaspora CSP+ ? Une annonce mise en ligne hier soir, appelée aujourd’hui : il y a déjà trop de visites de programmées, il faudra attendre une (éventuelle) nouvelle salve. Je n’ai pas souvenir que (...)

Une visite à Montfort-surMeu puis
tournée des agences immobiliaires rennaises mais
c’est white cabbage, là.
White fucking cabbage.
Coups de soleil, though.
Question :
avez-vous un chien ou un chat ?
Il va falloir être sincère :
le fait est que non.

— C’était mon premier appartement et c’est toujours le seul. Il est au troisième et a une salle à manger, une cuisine, une salle de bains et une chambre. Le soleil n’éclaire aucune pièce, à mes yeux c’est un avantage plus qu’un inconvénient parce que j’ai l’habitude de dormir le jour et j’aime l’obscurité. Quand j’ai eu dix-huit ans je me suis acheté une Ford Mustang de 74. C’était une vieille voiture, mais jolie et elle avait un moteur trafiqué. On pourrait presque dire qu’on me l’a (...)

Nouvelle journée à Rennes (des visites). Un appartement théoriquement bien et qui nous tend les bras, avec vue sur le canal Saint-Martin, dans un immeuble neuf : la locataire actuelle a disparu. La personne de l’agence l’appelle mille fois, on la regarde faire. On attend. Mais rien. C’est comme si elle s’était évaporée de la surface de la Terre. Quelqu’un efface un tag féministe sur la façade et c’est sans doute la métaphore de quelque chose. La circulation bruit. Le canal coule. On attend (...)

On ne passe pas après Bolaño. Chaque fois c’est pareil. Je ne parle même pas de faire suite aux Détectives sauvages ou à 2666. Même un texte mineur, derrière tout est sans saveur. Sans intention. Sans tension. Car c’est tout autant le cas avec ce roman fond de tiroir, impublié de son vivant, qui a toutes les apparences du roman raté, ou abandonné en cours de route, miroir d’autres de ses livres qui, eux, fonctionnaient ; mais non. Les déboires d’un vrai policier est un roman marquant, qui (...)

Mauvais présage ? L’image d’un livre abandonné en plein milieu d’une route, enduit d’un verni noir, et en flamme. C’est tout. Quel lien avec l’appel du notaire nous indiquant son feu vert pour louer la maison visitée par H. il y a quelques jours à une dizaine de kilomètres au sud de Rennes ? Aucun. C’est une petite ville de moins de 5 000 habitants au calme, avec un club de judo, un maraîcher bio et une association des amoureux des Volkswagen. Surtout, c’est une maison, avec de l’espace, (...)

Retour à Paris pour (l’état des lieux de la rue T.). Le jour commence donc dans un 79 qui met littéralement 12 minutes chrono pour arriver au métro à Rennes. Bus plus métro vers la gare : 20. Avant l’état des lieux, nettoyage, nettoyage amputé d’une bonne heure et demie : la personne mandatée par le sous-traitant mandaté par l’agence mandatée par la compagnie d’assurance qui possède le building a de l’avance. Dernier regard vers le bâtiment, un mot griffonné pour la gardienne qui aura reçu (...)

Antonin me disait : si tu n’habites plus ici, pourquoi tu donnes encore rendez-vous au Prosper ? C’est une vraie question. Initialement, car il me fallait repasser rue T. pour régler quelque chose (que, finalement, je ne réglerai pas). Ensuite, ce sera la tournée de tout ce que je connais : Atout livre (Mishima). La place Félix Éboué (il y a un Felix Éboué aussi sur ma ligne de bus à Rennes, peu après une inscription de rue qui ressemble à un collage féministe et dont je ne suis pas (...)

Yona Friedman Matthieu Duperrex Eric Pessan Régis Jauffret Shiki Masaoka Hiroki Endo Nicanor Parra Ernesto Cardenal Pierre Vinclair Quevedo Mallarmé Huidobro Robbe-Grillet Rumi Tsutomu Takahashi [illisible] Bei Dao Tatsuyuki Tanaka Fanny Howe. J’allais écrire que de tenir un carnet dans lequel on inscrit les livres que l’on s’abstient d’acheter maintenant, c’est une autre façon de dire qu’on le fera dans un avenir plus ou moins proche : ne pas les oublier. Mais ce n’est pas acheter qu’il (...)