J’ai resorti le luxmètre et lui ai mis des piles. Il est posé sur mon bureau. Quand le grésil commencera à monter, je le dégainerai pour voir combien de lux il y a dans la pièce, ou en tout cas à l’endroit où je me trouve. Mais depuis que je l’ai installé là, sans m’en servir, le grésil se tait. Était-ce donc un totem ? Un fétiche ? Plus tard, c’est le filtre pour l’écran qui arrive dans un énorme carton, alors qu’il n’est pas plus épais qu’une feuille de papier. Je ne vois pas trop la différence s’agissant des reflets. Mais bien sûr, depuis que je l’ai installé, impossible de comparer le avant, après. Puisque le film plastique est collé, si je le décolle, je ne pourrais plus le recoller. Et tout est comme ça. C’est-à-dire qu’on ne sait jamais rien. On est forcé de s’en remettre à des impressions qui sont partielles, partiales, vaporeuses. Le BM3 a perdu 60€ en quelques jours (promo). J’ai touché 125€ d’un éditeur juste là, maintenant. C’est-à-dire donc que je me suis rapproché de 185€ de lui. Sauf que le filtre pour l’écran m’en a coûté 30, et je m’en éloigne d’autant. Combien ai-je payé à l’époque le Luxmètre ? Le tout sans certitude bien sûr qu’aucun appareil puisse résoudre quoi que ce soit dans aucune vie qui soit, à commencer par elle, la mienne.