Je rêve de la Rachel de Friends, nouvellement divorcée d’avec l’autre elle serait devenue anorexique (bonnet A). Sur la surface des couvertures people en verticale des kiosques je lis qu’elle ose enfin « s’encanailler », avec qui avec quoi ni comment je ne sais pas. Je lis par dessus l’épaule d’une épaule de mouton la phrase qu’elle suit des yeux sur son petit poche d’été pour les vacances aux pages tordues : « Elle s’était presque décidée à étudier un autre moyen de fuir. » Je n’achète pas Pierre Senges dans une librairie bis et je m’en mords les doigts. Je cherche une boulangerie et je plonge sous la terre. Il pleut il pleut, je ne déploie pas mon parapluie de marque, ça crache de l’eau de vaporisateur, je me dis que comme ça je ne le mouillerai pas. Je n’écoute pas mon ventre, je n’écoute pas ma tête. Je bosse enfin, je bosse un peu. Je lis entre deux pages fictives deux vraies pages d’Odyssée. Je note sur ma main gauche la page en cours, le numéro de chapitre. J’écoute untel unetelle, collègue proche openspace, me dire moi dans six mois c’est sûr je me serai barré(e) et moi de dire pareil. Je sais que dans six mois untel untelle, collègue proche d’à côté, sera bien toujours là et en face moi pareil. Je me pèse. Je perds deux kilos cinq. Je rentre. Ça crache. Je décroche mon téléphone. Je dis perdu deux kilos cinq. Je mange.