C’est simple. Quand j’écris sans direction, ça marche pas : on se perd dans l’errance. Quand j’écris dans l’immobilité, ça marche pas : on est sans intention. Quand j’écris dans la perspective d’une destination, le plus souvent, c’est électrique. Et il faut que ça le soit. Un plan ne donne pas nécessairement une direction. Un plan peut être faux. Peut-être que je m’égare dans cette partie de Biopic censée être en tension ; le passage précédent, plus ou moins improvisé, vivait, lui, dans l’énergie du mouvement. Je suis plus à l’aise dans les odyssées que dans les iliades. Le road-movie devrait être ma forme de prédilection. C’est bien de faire ce constat, mais ça ne m’aide pas à travailler mes points faibles. Pour travailler ses points faibles, je recommence sans cesse la même page, mais je crois que c’est une mauvaise stratégie. Il faudrait refaire les choses à chaque fois différemment, or je persiste à tailler ce qui est déjà dans l’écran. Bien que ce soit en fait plus lent et laborieux de faire comme ça je n’ai pas le courage de repartir de zéro.