L’onagre pue. Son huile, toujours. Cette huile est arrivée gratuitement. Cadeau d’excuse d’une entreprise pour avoir mis du temps à expédier d’autres huiles, du moins une que j’avais commandée. En réalité, elle n’a pas mis de temps, c’est donc fictif, ou une erreur, ou un prétexte. Surplus d’huile d’onagre sur les rayonnages des cosméticiens de tout bord ? Bien. Cancale aujourd’hui. C’est beau Cancale. L’eau des mers aqua vertes. Le sentier côtier qui va vers on ne saura pas où, partant du Christ du Corcovado, c’est-à-dire donc d’un ange. À un endroit de la falaise, petite partie plate et herbeuse, au-dessus d’un pêcheur sachant pêcher, on se verrait bien vivre là. Ici. Littéralement. À cet endroit. Devant la mer et l’île, une île double en vérité, l’une abritant je ne sais quelle fortification, l’autre ressemblant à Skull Island, où vit King Kong tout de même. Au loin, une forme pixelisée. J’en envoie la photo à K. : Greetings from Cancale : that tiny blurry thing in the back is the Mont St-Michel. Les restaurants n’ont pas rouvert mais servent à emporter. Frites de patates douces, chips de sarrasin et piment d’Espelette, houmous au cumin et ginger ale. Sur la plage un enfant épouvanté dira : J’AI VU UN COQUILLAGE QUI BOUGE ! et alors c’est Panic in Cancale.