Des bribes seulement d’un peu du match d’anthologie qui se joue à Melbourne. Mais tout ce que je vois fait perdre Federer dont je suis le chat noir ; je coupe et n’apprendrai qu’après sa victoire. Retour du bureau de vote, un motard sur la rue qui descend, étourdi cinq minutes et la moto couchée, un casque noir, le foulard noir jusque sous ses deux yeux qu’il y a sans doute derrière des lunettes fines et grises et métalliques. Quelqu’un s’occupe de déplacer la moto. Le reste du temps rien, pas grand chose : recopier les pages d’Eff écrites à la main ces derniers jours où il était inconcevable de le faire dans l’écran. Jeudi (1005 mots). Vendredi (503 mots). Samedi (1052 mots). Mettre de l’ordre dans mes notes hier pour la lecture d’à crâne fendre. Tout un laïus pour expliquer pourquoi, comment, fini par décider en arrivant devant le micro de n’en rien faire, que c’était accessoire, qu’il valait mieux se lancer brutalement dans les mots, sans contexte ni explications ni préambule, juste ces mots les fendre. Ce laïus ça disait bonsoir blablabla, à crâne fendre emprunt à Guyotat blablabla, Guillotin = Guyotat + Pérotin blablabla, deux poèmes de jeunesse de Guillotin blablabla, médecin, a écrit des articles de loi, des décrets, des écrits de médecine blablabla, dont « Le grand spécifique ou L’ordonnance de MM. Guillotin et Salle, docteurs en médecine, sur la maladie et le traitement de très haut et très puissant seigneur, monseigneur, le haut Clergé de l’église gallicane » blablabla, deux poèmes de jeunesse que ce soir je vais vous blablabla, relatent les années d’apprentissage d’une médecine parallèle blablabla, l’apprentissage d’une pratique extrême du silence blablabla, et l’échec de cet apprentissage qui a précipité son retour vers la médecine traditionnelle blablabla, quant à ma lecture blablabla, il s’agira d’un mélange de deux textes de façon plus ou moins improvisées dont la fin sera déterminée par l’arrêt de la construction sonore qui m’accompagnera tout au long, et ainsi de suite... 1225 mots d’aujourd’hui sur un peu des Méandres pour quatre pianos de Simeon ten Holt.


jeudi 9 mars 2017 - lundi 30 juin 2025




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Guillaume Vissac est né dans la Loire un peu après Tchernobyl. Éditeur pour publie.net entre 2015 et 2022, fondateur en 2023 du laboratoire d’édition Bakélite, il mène également ses propres chantiers d’écriture et de traduction, principalement en ligne (mais pas que).

Livres : Vers Velvet (Pou, Histoires pédées, 2020). Accident de personne (Othello, réédition 2018) · Le Chien du mariage (traduction du recueil d'Amy Hempel, Cambourakis, 2018) · Mondeling (avec Junkuu Nishimura, publie.net, 2015) · Coup de tête (publie.net, 2013, réédité en 2017) · Accident de personne (publie.net, 2011) · Livre des peurs primaires (publie.net, 2010) · Qu'est-ce qu'un logement (publie.net, 2010)