Fatigué par tous les discours en ligne sur la situation électorale. Je me plonge dans Qui ça ?. Lubie revenue de vivre au Groënland. Ou ailleurs ? En tous les cas ailleurs qu’ici (ici n’étant pas ici un lieu géographique mais une situation mentale). Je peux chercher longtemps. Pendant que j’attendrai là, sur le rebord du guichet pro de La Poste, avec mes deux fois 104 catalogues empaquetés, il y a quelqu’un qui se met à hurler dans un bureau fermé, côté banque, et il ira faire exploser la porte en verre sécurit qui a fini en mille morceaux par terre. Ce qu’il faut de détresse pour réagir comme ça dans une banque et derrière ce même homme, de l’autre côté de la rue, de l’avenue ou du boulevard, à chercher quelque chose dans une poubelle et à se battre deux mètres plus loin avec un sac plastique. Retour de cette envie de déserter réseaux, réseaux, réseaux. Ne plus se perdre dans la parole et lire, réellement lire le web là où la vague prend forme et non là où l’écume elle gicle. Et plutôt que de communiquer (c’est-à-dire promouvoir) réinvestir l’espace du site qui est devenu, avec le temps, mais dévoré par les miasmes, les glitchs, les mauvaises herbes. 608 mots électriques derrière.