C’est une idée qui m’a réveillé. Non : le souvenir d’une idée déjà eue des années auparavant, mais sans le souvenir d’à quoi cette idée était liée, et pour servir quel projet, et à quelle époque. Donc, plutôt la forme d’une idée que l’idée même, disons : une image, pour ne pas dire un écho. J’ai cherché pendant un temps à quoi cela pouvait bien correspondre, sans succès. J’ai sondé ma mémoire, mais ma mémoire ça ne donnait rien, ou peu, ou des connexions erronées, comme souvent la mémoire. C’était avant de me souvenir non de l’idée, de sa forme ou de son image détaillée, mais que depuis plus de quinze ans que je travaille quotidiennement à ce site, ma mémoire était augmentée d’un journal, lui-même établi sur les bases d’une base de données souterraines capable, elle, contrairement à moi, de satisfaire mon désir de curiosité, d’élucider cette idée, cette image, appelons-la comme on voudra. Donc. J’ai fait ce que j’ai fait et cela a pris la forme d’un mot clé, et ce mot clé était pincer ou pincement. De fait la requête a sorti deux entrées, l’une inopportune et éloignée de ma recherche, l’autre, quant à elle, étant précisément ce que je voulais retrouver. Bingo, quoi. C’est à cette occasion que je me suis souvenu que ce projet dans lequel apparaissait cette idée déjà écrite, et re-eue longtemps après, c’était celui-là même que j’ai décidé de reprendre il y a quelques semaines (Grieg). Mais ce n’est pas la seule chose que j’avais oublié, avec le temps, dans Grieg. Pour commencer, que des épigraphes étaient associées au texte à l’origine, des épigraphes aléatoires, elles-mêmes issues de livres aléatoirement choisis dans ma bibliothèque, à des pages auxquelles mon doigt s’était aléatoirement arrếté, de sorte qu’aucune de ces épigraphes ne fait véritablement sens, tout en le faisant toutes : c’est que ça a tendance à me gaver, moi, les épigraphes.