Janvier montre les dents, je manque tutoyer les pavés en montant vers Montmartre. Nous n’irons pas au Jeu de paume pour l’expo Diane Arbus (E. me murmure : le prix d’entrée pour l’expo équivaut à une semaine de pitance en Thaïlande ; je me souviens slogan « food for the mind »). Je retrouve place du Tertre (flashback Honfleur) et E. et M. et C. censés quitter demain le janvier pour l’Asie, ainsi que V. plus R. Je ne lui dis pas (à R.) que depuis que je l’ai croisé par hasard dans le hall de l’immeuble du taf une collègue (n’importe quelle collègue), croyant sans doute qu’il fut un coup d’un soir vite éjecté du back office de ma mémoire (n’importe quelle mémoire), le mentionne comme étant « ton euh copain là enfin quoi tu sais ». Je prends aucune photo du Sacré Cœur. J’effeuille sur mes épaules les quelques poils perdus par Lalapin, nouveau pensionnaire arrivé cette semaine. Je réponds, péniblement, à la question « qu’est-ce que t’écris ? » et me retiens de dire à C., rencontré juste, que si ce jour dimanche s’était produit mardi le 10 j’aurais été forcé de compter, oralement ou pas, le nombre de piercings qui lui compostent sur le corps et peau et cartilage. On se laisse à Anvers ¹. Diane Arbus une prochaine fois.

What if there was something essentially wrong with Claude Sylvanshine that wasn’t wrong with other people ? What if he was simply ill-suited, the way some people are born without limbs or certain organs ? The neurology of failure. What if he was simply born and destined to live in the shadow of Total Fear and Despair, and all his so-called activities were pathetic attempts to distract him from the inevitable ?

David Foster Wallace, The Pale King