À Paris pour Ourdir. Ce n’est pas une contrepétrie. Benoît à Sushi Gozen : deux chirashi variés. Nous préparons le mot d’introduction que nous dirons le soir pour l’ouverture du festival. D’un commun accord, nous n’écrivons pas. Nous savons ce que nous dirons, sans savoir ce que nous dirons. C’est un bon compromis. En chemin vers la place Stravinsky, où d’ordinaire j’irai les yeux fermés, je me perds. Il semblerait qu’une fois quitté Paris, les compétences de localisation dans l’espace et de gestion des lignes du métro se défont. La semaine dernière, repartant à la gare soir venu, j’ai pris la cinq dans le mauvais sens. Là, j’avais le sentiment de devoir aller à l’espace des Blancs Manteaux comme pour le salon de L’autre livre. J’aurai donc du retard pour mon rendez-vous. Comme souvent quand je passe la journée avec un sac en bandoulière (messenger bag) assez chargé, je me taperais une espèce de diagonale rouge sur le torse qui me donne l’impression d’être un de ces fanatiques de foot qui se font tatouer sur le corps le maillot de leur équipe préférée. Si j’en crois ce motif, je suis un supporter de River. Puis, il faut comprendre où c’est Gentilly. La première soirée du festival Ourdir est à Gentilly. Il faut sortir Porte d’Italie et traverser le square Kellerman, dont on ignorait l’existence, mais où il y a des moutons. C’est une très belle soirée. Après, nous vendrons quelques livres, et Benoît parlera de Napoléon.