Je trouve ces instants, ceux découlant des dernières heures du film, le film Melancholia, prolongeant le dénouement choquant, le premier générique muet, silence mat, ces instants je les trouve mais oui mais intenables, et voir couler sous mes semelles les marches d’escalier, et courir les couloirs tout autour de mes bras, et les sièges couleurs vives et les néons pour ébrécher la nuit, et les iPhones qu’on réembranche, et les messages d’appartements éteints, jamais plus ouverts à location ni à la vente, et les portes vitrées toutes celles vitrées qui nous séparent des grands boulevards, et sur ces grands boulevards attendre à l’ombre que vert le petit gars du feu s’en vienne, et les reflets dans toutes les carrosseries, les centres ceux dits commerciaux, et les fameuses galeries les Lafayette, un étage femme, un étage homme, je chercherais moi le huitième sous-sol, j’aurais envie d’exploser en chaudes larmes et de fondre en sanglots. Toutes ces vastes choses, tout ça fonctionne encore. Je revois vivre, sur la dernière image, le personnage Charlotte Gainsbourg ; il se retourne. H. me prend par la main et m’achète un chapeau.