À tâtons dans les bruits de ce monde qui sont rangés dans des archives informatiques. Tu tapes un lieu et tu y es. Tu tapes plastic, construction, water et c’est ça que tu as. C’est pour une création sonore d’Une armée d’amants. On utilise des pictogrammes pour subvertir notre rapport à la technologie : là par exemple c’est coller des trucs Instin sur nos ordinateurs et nos téléphones portables sur ou près du logo de sa marque. À un moment quelqu’un dit soumission volontaire à l’exploitation. Dans les allées clairsemées du salon. Bien vide. Les camarades sont là. Les retours sont toujours très positifs sur deux communications de la semaine et c’est bien. On va dans la bonne direction (c’est un truc que je dis, ça, on va dans la bonne direction). Une bille de terreau dans ma poche et des cartes. Le général. Rien acheter (ça fonctionne) sauf me porter acquéreur d’un lot à la vente aux enchères instinienne (il y a une vente aux enchères instinienne) :

Pièce unique, fruit d’une patiente accumulation, voici maintenant un bocal de rognures d’ongles, provenant de divers humains altérés par la peur, ou par le pouvoir, on ne sait pas très bien.

Quelqu’un me drague à un moment donné mais c’est dur à comprendre car je n’ai pas les codes de rien. Je regarde beaucoup hors du cadre alors. On me dit que le truc du rouleau c’est déjà fait (je pense à Mueller). Content de voir Christophe chez Cheyne et de parler au coin des livres. Quelqu’un dit l’air c’est chaud mais en réalité je crois qu’il dit plutôt l’air c’est froid. C’est ailleurs. Une gamine échappe des dizaines de baguettes de pain sur l’asphalte et quelqu’un vend des photos de tags dans la rue. Dans la nuit c’est longer le Pentagone à la française, les grues bien filiformes, les affiches de Batman sur quoi on a collé la gueule de Nicolas Dupont-Aignant.