À Tokyo, 10h30 heure locale. Après survol du Pacifique, une mer gelée par un temps autre, là où l’écume des vagues et de la côte mêlées s’immobilisent ensemble de concert. C’est de ça qu’il s’agit. À l’aéroport de Narita, récupérer le JR pass qui nous permettra de voyager librement sur une partie du réseau ferroviaire, puis le pocket wi-fi, dispositif de poche qui capte la 4G et nous la redistribuera sous forme, donc, de wifi, à moindre frais. Je suis parti sans mon ordinateur portable. Juste un téléphone et un iPad ancienne génération. Ça, plus une liseuse. Le minimum vital. C’est sur le tel que la Poulp’sitter nous explique que tout va pour le mieux. La première nuit s’est bien passée. Idem pour Tartelette qui est sous garde parentale à Paris. Ici, il fait une chaleur surprenante. Près de 25°, plein soleil, au parc de Ueno où nous sommes comme sortis de terre. Quelque chose à manger sur le coup de quelle heure ? 14h ? Il faut écrire son nom sur une liste d’attente quand tu entres dans le restaurant puis on rejoint à pied notre Ban House, l’Airbnb réservé depuis des semaines maintenant. C’est petit mais bien conçu et dans un vrai quartier où de vrais gens vivent et dorment. Là, des enfant jouent au baseball dans une rue et il fait nuit tôt, très tôt, sur les coups de cinq heures. Certains passages piétons font piou-piou. Pas très loin, c’est une enfilade de love hotel et de clubs louches. Ailleurs, c’est un mec qui nous invite à pénétrer dans sa boutique, un genre de bibliothèque de mangas improvisée dans laquelle il te facture le temps passé à lire (je n’ai pas retenu combien, c’est toute les 70 minutes). Au Seven eleven d’à côté pour acheter quelque chose à manger pour le soir et le lendemain matin, nous prenons réellement conscience d’avoir débarqué sur une autre planète avec ses codes, son langage, ses produits. Par exemple, c’est idiot mais je ne me sens débarqué au Japon que depuis que j’ai pu, dans les rues de Toyko, apercevoir pour la première fois la forme des fils électriques : en haut des poteaux, dans les rues. Un soir un peu brouillon. [Illisible] Là, j’écris tout dans un carnet et à la main pour ne pas m’endormir.


mercredi 21 novembre 2018 - mardi 30 avril 2024




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Guillaume Vissac est né dans la Loire un peu après Tchernobyl. Éditeur pour publie.net entre 2015 et 2022, fondateur en 2023 du laboratoire d’édition Bakélite, il mène également ses propres chantiers d’écriture et de traduction, principalement en ligne (mais pas que).

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