Non. Chaque nuit du dimanche au lundi est une roulette russe, sauf que la balle est si lente à toucher son but qu’elle met une quinzaine d’heures à le faire (ou pas, c’est la part russe de la chose), après avoir outrepassé les lois apparentes du paradoxe de Zénon. Qui plus est, après des semaines de succès briochés, je me retrouve avec sur les bras la plus mauvaise brioche de l’histoire de la création. C’est doublement de ma faute. Non seulement j’ai oublié de racheter le mix farine que (...)

J’ai la nostalgie des Figolu et des Balisto, c’est-à-dire non pas ce que je malbouffais adolescent mais ce qu’on me donnait à manger enfant. C’est très différent. Apparemment les Balisto existent encore, ce qui est en soi déconcertant. Font-ils toujours ceux qui sont violets (fruits des bois) ? À l’âge où je mangeais des Balisto fruits des bois en forêt avec mon frère et mes parents, les orphelins de Sunny rident les escalators des grands-magasins en pensant quand je monte sur un machin (...)

Les jours se ressemblent. Il n’y a pourtant ni identisme ni identiquité. Même lorsque la vie se réduit à rien, c’est rarement le même rien. Ce n’est pas tant qu’il y ait de la nuance. Il y a de l’acclimatation. Dans ma quête inassouvie d’une brioche maison moelleuse, je progresse : en laissant reposer plus d’une journée la pâte au frigo, et en la repassant sous les crochets experts du robot pétrisseur de pâte, j’ai gagné quelques points de tendreté non négligeables. Mais saura-t-elle (...)